Un biohacker est un terme qui décrit un individu expérimentant les propriétés de l’ADN et des autres aspects de la génétique. Ici nous allons nous pencher sur ceux qui modifient leur propre ADN pour s’ “améliorer ». Quelle est la réalité actuelle de ce phénomène ? Est-ce que ça marche vraiment ? Va t-on commencer par modifier notre ADN avant de nous augmenter de manière robotique ?
Biohackers : kézako ?
Ce mouvement est né aux Etats-Unis en 2008. Josiah Zayner est un des précurseurs du genre. C’est un américain trentenaire ancien de la Nasa. Ce genre d’expériences peut être effectué dans un cadre contrôlé mais J.Zayner prône la DIY biology. Le mot „hacker“ a été rajouté à « biology » pour faire le parallèle avec les hackers informatiques qui ne passent pas par une formation et apprennent par eux-mêmes.
Des laboratoires de particuliers utilisant ces pratiques sont disséminés partout dans le monde. Une charte encadre leurs activités afin d’éviter tout débordement ou expérience douteuse. Ils favorisent ainsi l’innovation et le partage d’idées.
Avec la baisse du coût du matériel nécessaire, les autres se contentent de faire leurs expériences chez eux. Justement, J.Zayner possède une entreprise qui vend des kits d’outils génétiques afin de tout faire chez soi.
Des résultats sur les biohackers ?
Sans régulation, les expériences peuvent être plus dangereuses. Fin avril, Aaron Traywick patron d’une start-up de recherche dans la biologie, mais n’ayant pas de formation médicale, été retrouvé mort à 28 ans. Un de ses collègues, Tristan Roberts, s’est injecté un produit censé le libérer du sida, cependant un mois après la situation était devenue pire pour lui. Non seulement les biohackers peuvent s’avérer dangereux pour eux-mêmes mais également pour les autres s’ils décidaient de faire usage de la biologie pour créer une arme. En France, l’usage de tels kits est moins répandu et pour l’instant la sonnette d’alarme n’a pas été tirée.