10e Biennale Internationale du Design Working Promesse – les mutations du travail

la 10e Biennale internationale du Design a pour thème :
Working Promesse – les mutations du travail

Depuis le 6 mars, la planète design s’agite autour d’un événement qui depuis 19 ans anime régulièrement la cité stéphanoise.

Lors de l’inauguration le Maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau a souhaité que « les habitants s’approprient le design » en l’illustrant par la « rue de la République du design ».

A ”MUTATION“ le dictionnaire propose : changement, transfert d’affectation, apparition d’un caractère nouveau (génétique) ou encore transmission d’un bien.

Pour ”TRAVAIL“ : il s’agit d’une activité humaine organisée et utile, d’une action de quelque chose, d’une profession ou d’un lieu, mais aussi d’une altération de la matière.

Le champ polysémique de l’association des deux mots que sont mutation et travail est très large.

Les génération Y, Z, et les Milleniums envisagent une relation au travail tout à fait différente de leurs ainés.Emmanuelle Duez Emmanuelle Duez l’explique fort bien. Fondatrice, The Boson Project et WoMen’Up parle de la génération Z, une génération qui n’a peur de rien (4ième édition du Positive Economy Forum au Havre). Le travail est et sera de moins en moins perçu comme statutaire, rémunérateur ou encore porteur d’un avenir émancipé.

 

Pour cette Biennale, Olivier Peyricot, Directeur du Pôle recherche de la Cité du Design de Saint-Étienne a choisi 3 axes pour traiter de ce vaste thème :

  • Digital Labor (ou travail numérique) La confrontation des outils numériques avec les crises – écologiques, économiques, terroristes qui agitent successivement nos organisations sociales, entraîne de multiples bouleversements de nos sociétés.
  • Share utopie ? (ou l’utopie du partage) Le travail est un espace exceptionnel d’inventions techniques et organisationnelles exploitant toute une partie de l’humanité, entre souffrance et espoir. Mais il est aussi un révélateur de capacités productives hors normes qui fascinent, déroutent, absorbent nos imaginaires. Du design d’un service de partage à la participation active dans des collectifs citoyens, les designers prennent des positions idéologiques qui vont participer durablement à l’élaboration de notre environnement.
  • Existences futures Les questions qui vont agiter la Biennale Internationale Design Saint-Étienne 2017 seront l’occasion d’explorer les formes expérimentales du travail à travers ses nouveaux outils de production mais aussi ses dimensions fictionnelles et futuristes : travaillerons-nous encore ? À quels rythmes ? Seuls ou collectivement, en réseaux ou en atomes ? Serons-nous surveillés ? Quelle sera notre valeur ? Y aurait-il des ségrégations de genre, de races, de compétences ? Que résoudra la technique ? Qui s’en emparera ? Qu’est-ce qu’on y gagnera ? Comment le vivrons-nous ? Le design est lui aussi en mutation : de l’objet au service, de la dimension urbaine à la dimension sociale, les échelles d’intervention du design se sont démultipliées. C’est pour ces raisons que le design peut interroger légitimement les mutations du travail. Working Promesse, sera l’occasion de questionner par le design, nos modes de vie futurs.

Olivier Peyricot explique : ”Le design est un outil de mise en forme de la modernité. Or nous sommes en train de quitter la période de confort de la modernité pour une grande période d’instabilité qui va remettre en jeu le modèle de société dans lequel nous bâtissons une partie de nos vies. Le travail est, par ses contradictions internes, symptomatique de cette mutation. Le design, lui aussi mute : il passe de l’illustration du projet moderne par le design de beaux objets à un design de service, un design critique ou un design social.“

10 installations artistiques illustrent ces thèmes dans une approche plutôt critique. Des stands d’entreprises sont disséminés dans cet espace pour illustrer la création de valeur par le design : Angenieux, Decathlon, FocalMichelin, ObutSigvaris

Pour cette Biennale, l’Office de tourisme de Saint-Etienne lance l’appli gratuite Daytripper. Elle propose une solution pour collecter, publier et partager des expériences à travers des images (sans vidéos, ni audio) et des « stories » crées dans dans un journal personnel et publiés sur des espaces de la communauté crée par l’office de tourisme pour s’échanger localement des expériences et des bonnes adresses.

 

BONUS : le Slideshare présentant le panorama

des 10 Biennales Internationales du Design de Saint-Etienne

10 biennales affiches et thèmes

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