Le GEO, c’est quoi ? Comprendre ce terme et l’appliquer à sa stratégie de référencement

GEO

Si vous êtes un professionnel du SEO, vous avez très certainement déjà entendu parler du GEO. Sur Linkedin, votre feed ne contient plus que ça. Face à cet engouement et aux nombreux experts, tous plus nombreux, qui émergent sur la plateforme, vous vous demandez si vous n’avez pas loupé le coche. Mais quel coche exactement ? En avoir entendu parler ne signifie pas que vous savez ce que ce terme englobe.
No panique, je suis là. En tant qu’étudiante qui cherche à se spécialiser en SEO, le GEO me paraissait être un incontournable à étudier. En fait, pour tout vous dire, c’est même le sujet de ma thèse. Accrochez-vous, dans cet article, on débunk ce truc ensemble, sans pression !

1. Genèse et définition du GEO

 Avant de plonger la tête la première dans le vif du sujet, rembobinons un peu. Le GEO, ou Generative Engine Optimization, qu’est-ce que c’est ?
Pour vous la faire simple, c’est l’équivalent du SEO pour les moteurs de recherche alimentés par l’intelligence artificielle, ce qu’on appelle les LLM. Le concept a été formalisé en novembre 2023 par une équipe de six chercheurs de l’Université de Princeton dans une étude intitulée « GEO: Generative Engine Optimization ». Les résultats ont montré que certaines pratiques augmentaient significativement la probabilité d’être cité dans les réponses générées par l’IA.

Qu’est-ce que ça change pour l’utilisateur ?

Traditionnellement, quand vous tapez une requête sur Google, vous obtenez une liste de sites sur lesquels vous pouvez cliquer, que vous pouvez parcourir pour trouver votre réponse.
Avec les IA comme ChatGPT, Perplexity ou Google AI Overview, le process est différent : l’utilisateur fait une requête mais n’obtient pas une SERP remplie de différents sites, pour la simple et bonne raison que l’IA est passée par là. Pour ce faire, elle a synthétisé et assemblé différentes sources pour donner une réponse complète.

En bref, l’utilisateur n’a plus besoin de cliquer sur plusieurs liens pour obtenir ce qu’il cherche ; ça affole les amoureux du taux de clic, puisqu’on passe ici sur du zéro clic.

Une tendance qui pourrait bien devenir la norme de saison pour le SEO

D’après une étude Semrush, le trafic issu des grands modèles de langage (LLM) devrait dépasser celui de la recherche Google d’ici 2027. En 2025, 67 % des organisations ont déjà adopté les LLM et 63 % des utilisateurs préfèrent les assistants IA pour obtenir des réponses rapides. À la vue de ces données, pas besoin d’être une lumière pour se dire qu’il y a peut-être quelque chose à faire sur le sujet, ou tout du moins à ne pas manquer.

Pour les créateurs de contenu et les marques, l’enjeu est à présent clair : être cité parmi les sources que l’IA utilise pour construire ses réponses.

Ce qu’il faut en retenir : le GEO n’est pas une mode passagère mais une évolution naturelle du référencement. Il répond à un changement profond dans la façon dont les utilisateurs cherchent et consomment l’information. Et si vous voulez rester dans la course, il va falloir adapter votre stratégie.

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2. Qu’est-ce que ça change pour le SEO ?

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Maintenant que vous avez saisi l’essentiel du GEO, une question ne cesse de vous tarauder… est-ce que tout ça veut dire que le SEO est mort ?
Spoiler : NON NON ET NON, PAS-DU-TOUT !

Le GEO et le SEO ne sont pas des ennemis, ils sont complémentaires. Voyez la chose de la façon suivante : vous avez une pièce de monnaie. D’un côté, il y a le SEO. Il vous aide à être trouvé ; de l’autre côté, le GEO, il vous aide à être utilisé et cité. L’un ne remplace pas l’autre, ils se renforcent mutuellement.

Les différences clés entre SEO et GEO

Pour vous aider à mieux comprendre cette complémentarité entre les deux, voici un tableau de comparaison de ces deux techniques de référencement :

Critère SEO GEO
Objectif principal Apparaître en haut des résultats de recherche (SERP) et générer des clics vers votre site. Être cité comme source dans les réponses générées par l’IA, même sans clic direct.
Moteurs ciblés Google, Bing, Yahoo et autres moteurs traditionnels. ChatGPT, Perplexity, Google AI Overview, Gemini, Copilot.
Métriques de succès Positionnement dans la SERP, taux de clics (CTR), trafic organique. Nombre de citations, mentions dans les réponses IA, visibilité sémantique.
Focus d’optimisation Mots-clés, backlinks, structure technique, vitesse de chargement. Clarté du contenu, autorité, sources citées, données structurées, réponses directes.
Type de trafic Trafic direct vers le site web via des clics. Visibilité indirecte : votre contenu est utilisé pour générer des réponses, avec ou sans attribution visible.

 


D’après les recherches menées par l’équipe de Princeton, les contenus qui performent le mieux en GEO sont ceux qui intègrent des citations, des statistiques et des quotations provenant de sources crédibles. Elles permettraient ainsi d’augmenter la visibilité de certains contenus de plus de 40 %.

Pourquoi le SEO reste indispensable ?

Même si le GEO prend de l’ampleur, on ne délaisse pas le SEO pour autant. La raison est simple : une bonne stratégie SEO est souvent la base d’une bonne stratégie GEO (rappelez-vous, on a dit com-plé-men-ta-ri-té) car
les IA s’appuient sur les résultats de recherche traditionnels.
En effet, elles utilisent souvent les pages les mieux classées sur Google comme sources pour construire leurs réponses. Donc, si votre contenu n’est pas visible en SEO, il a peu de chances d’être repris par l’IA.

Le trafic organique reste une source majeure de conversions.
Même si les utilisateurs obtiennent des réponses directes via l’IA, beaucoup continuent à cliquer sur les sources pour approfondir ou vérifier l’information. Un site bien optimisé en SEO captera ce trafic.

D’autre part, si on dit qu’ils sont complémentaires, c’est aussi parce que le SEO et le GEO partagent des piliers communs.
La qualité du contenu, la structure technique, la rapidité de chargement, les données structurées : tout ce qui renforce votre SEO améliore aussi vos chances d’être cité par une IA.

Aussi, les systèmes d’IA fonctionnent un peu comme une personne lorsqu’ils recherchent des informations : si votre marque est mentionnée dans des listes ou des articles consultés par beaucoup de gens, elle aura plus de facilité à vous trouver et à vous recommander.

En gros, ça signifie pour vous que les relations presse digitales, le fait d’être cité dans des médias ou sur des sites d’autorité, peuvent indirectement aider votre marque à apparaître dans les réponses générées par l’IA.

Ce qu’il faut en retenir : le SEO reste la fondation, le GEO est la couche supérieure. Pour maximiser votre visibilité en ligne, vous devez maîtriser les deux. Le SEO vous positionne, le GEO vous fait citer. Ensemble, ils forment une stratégie de référencement complète.

3. Quels sont les enjeux pour les marques ?

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  Bon, maintenant que vous avez compris ce qu’est le GEO et en quoi il diffère du SEO, passons au plat de résistance : pourquoi votre marque devrait-elle s’en préoccuper ? Quels sont les risques si vous ne faites rien ? Et surtout, qu’est-ce que vous y gagnez dans tout ça ?

Les risques d’ignorer le GEO

On arrache le pansement maintenant : les côtés moins fun, ce qui vous attend si vous faites l’autruche. Parce que oui, ne rien faire est aussi un choix… un très mauvais choix.

    • Perte de visibilité.
      Si votre contenu n’est pas optimisé pour les moteurs génératifs, vous risquez tout simplement de devenir invisible pour une partie croissante des utilisateurs.
    • Baisse du trafic organique.
      Les moteurs IA distribuent beaucoup moins de clics vers les sites web que les moteurs traditionnels. Si les utilisateurs obtiennent leurs réponses directement dans l’interface de ChatGPT ou Perplexity, ils n’ont plus besoin de visiter votre site. Autant au moins ne pas être oublié, pas vrai ?
    • Retard concurrentiel difficile à rattraper.
      Les entreprises qui investissent dès maintenant dans le GEO prennent une longueur d’avance. Plus vous attendez, plus il sera coûteux et difficile de rattraper ce retard. « Mieux vaut prévenir que guérir » s’applique très bien dans ce cas-là.
    • Impact négatif sur votre e-réputation.
      Les moteurs génératifs influencent directement la perception des marques. Si votre contenu est mal représenté ou complètement absent des réponses générées, cela peut nuire à votre image.

Ce n’est pas que du négatif, loin de là (sinon bonjour la panique) ! Le GEO ouvre aussi de belles perspectives, surtout pour celles et ceux qui sauront s’adapter rapidement.

Le GEO, Une chance pour les petites entreprises.

Contrairement au SEO traditionnel, qui favorise souvent les grandes marques avec leur autorité de domaine et leurs budgets conséquents, le GEO met l’accent sur la pertinence et la spécificité du contenu. Qui que vous soyez, vous avez votre chance ! (À condition d’avoir une stratégie SEO clean, bien sûr !)

    • Renforcement de votre autorité et de votre expertise.
      Les modèles de langage valorisent les marques distinctives et reconnues dans leur domaine. En fait, les LLM tendent à favoriser les entreprises qui font figure d’autorité et proposent du contenu unique et différenciant.
    • Nouvelle source de notoriété durable. Être cité régulièrement comme source par les IA génère une exposition continue et gratuite. C’est une visibilité organique qui se construit dans le temps, un peu comme du SEO à long terme mais avec un potentiel de portée encore plus large.

    • Meilleur contrôle de votre image de marque. En optimisant vos contenus pour le GEO, vous pouvez influencer la façon dont votre marque est perçue et présentée par les IA. C’est une opportunité de raconter votre histoire de manière cohérente sur tous les canaux.

Ce qu’il faut en retenir : le GEO n’est pas qu’une question technique, c’est un enjeu important pour votre marque. Ignorer cette évolution, c’est prendre le risque de devenir invisible pour une partie croissante de votre audience. À l’inverse, investir maintenant dans le GEO, c’est sécuriser votre visibilité future et vous positionner comme une référence dans votre domaine.

4. Comment commencer à s’y préparer ?

On a compris, le GEO est incontournable… mais par où commencer ? Pas de panique (vous l’aurez remarqué, je suis de nature à rassurer), voici quelques bonnes pratiques de contenu pour le GEO à suivre :

    • Structurez votre contenu de manière claire.
      Les IA adorent les contenus bien organisés avec des titres hiérarchisés (H1, H2, H3), des listes à puces et des tableaux. Répondez directement à la question dès la première phrase, puis développez.
    • Citez vos sources.
      D’après l’étude de Princeton, citer ses sources améliore de 132,4 % la visibilité du contenu dans les réponses générées par l’IA (pas mal, non ?). Ajoutez des statistiques, des études et des références à des sources fiables. Les IA valorisent énormément ce type d’information.
    • Adoptez un ton autoritaire et expert.
      Les recherches montrent que faire autorité améliore de 89,1 % la visibilité du contenu. Rédigez avec conviction, étayez vos affirmations et démontrez votre expertise. Votre texte doit respirer la compétence. (Un peu comme cet article, non ? :P)
    • Créez du contenu unique et original.
      Les IA détestent le contenu générique copié-collé. Apportez une perspective fraîche, partagez des exemples concrets, racontez des expériences vécues. Plus votre contenu a ce petit quelque chose en plus, plus il a de chances d’être cité.
    • Privilégiez certains formats.
      Je vous ai dit que les IA aiment la structure, il paraît donc logique que les listes et les comparatifs soient aussi leur dada !

Les outils pour mesurer vos performances GEO

Contrairement au SEO, où les outils de suivi sont bien établis (Google Analytics, Search Console, etc.),le GEO nécessite de nouveaux réflexes. Vous n’allez pas interroger ChatGPT manuellement tous les jours pour savoir si vous êtes cité !

Heureusement, plusieurs outils de tracking IA commencent à émerger :
Qwairy : permet de détecter précisément si une IA cite votre marque et dans quel contexte.
Semrush AI Visibility Toolkit : suit vos mentions dans les réponses IA et mesure le sentiment associé (positif, neutre, négatif).

Ce qu’il faut en retenir : le GEO n’est pas une science exacte, c’est un terrain d’expérimentation. Testez, observez, ajustez. Surtout, n’attendez pas d’avoir une stratégie parfaite pour vous lancer : mieux vaut commencer maintenant avec quelque chose d’imparfait que d’attendre indéfiniment.

Conclusion

Vous avez désormais toutes les cartes en main pour apprivoiser le GEO et faire de cette nouvelle discipline un atout pour votre visibilité en ligne. Vous l’avez compris, ce n’est pas une révolution qui doit vous effrayer mais une évolution logique à laquelle il faut vous adapter.
Le GEO ne remplace pas le SEO, il le complète. Les deux fonctionnent main dans la main pour vous garantir un bon résultat.

La petite métaphore de fin ? (Je m’y suis attachée, c’est décidé, chacun de mes articles se terminera avec l’une d’elle)
Voyez le GEO comme l’anglais à apprendre : au début, c’est un peu déroutant mais une fois que vous maîtrisez les bases, ça devient naturel. En plus, certains mots vous rappellent le français et surtout, ça vous ouvre des portes que vous ne soupçonniez même pas.

Bref, on se retrouve le mois prochain pour un nouvel article, A+

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