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La masterclass : l'épreuve ultime du DMB

masterclass digitalisation de la mort

masterclass digitalisation de la mort

Les sujets tombent début décembre, les dates aussi. Nous serions les premiers de la promotion bordelaise, sur un sujet des plus sensibles : la digitalisation de la mort. Deux mois plus tard, le défi est relevé. Pourtant, la masterclass de la mort, ça n’a pas été un long fleuve tranquille.

Un sujet compliqué à aborder

Ce n’est plus une surprise, toutes les industries se font disrupter par le digital. Un revirement majeur pour tous les secteurs, qui doivent faire face à des changements radicaux dans leur organisations. Mais comment le digital a-t-il bien pu changer le visage de la mort ? La mort n’est pas qu’une seule industrie, mais une multitude de secteurs qui se rencontrent pour accompagner le décès. Et quand on dit « pleins » de secteurs, on ne rigole pas : pompes funèbres, fleuristes, notaires, avocats, administrations… Tous les acteurs historiques, mais aussi les petits nouveaux.

Une question s’est rapidement imposée dans notre plan : qu’advient-il de notre empreinte numérique suite à notre décès ? En effet, en tant que millénials et/ou génération Z, nous avions bel et bien conscience de la quantité de données à notre égard dont dispose les GAFAM à ce jour.

Au fil des recherches, un plan émerge : une partie historique, suivi d’une étude du marché puis des pratiques actuelles, la transformation du secteur, et pour conclure, une ouverture sur le futur.

Nous faisons face à de nombreux freins dès le début : comment faire une analyse marketing d’un secteur qui regroupe des dizaines d’industries ? Comment adoucir le sujet pour ne pas choquer l’audience ? Comment ne pas associer nos paroles à du vécu personnel ? Chaque pas en avant amenait son lot de questionnement et de problématiques auxquelles nous avons dû répondre, avec la précieuse aide de Vincent Montet.

Faire face à l’imprévu

Notre plus grand blocage : l’impossibilité d’interviewer des pompes funèbres. Interview pourtant essentielle à notre avancée. Malheureusement, le timing semble particulièrement mauvais : seulement quelques semaines avant notre masterclass, France3 diffuse l’émission Pièces à Convictions. Celle-ci dénonce les pratiques abusives des pompes funèbres. Dorénavant, les entreprises ne s’adresseront plus aux personnes extérieures. Obligés de faire sans, nous avons préféré en rire et regarder le dit reportage. Autant dire qu’on en a appris bien plus que si nous avions juste réalisé une interview.

Les cas pratiques : mourir aujourd’hui

Rapidement, nous avons décidé de présenter des « expériences utilisateurs ». Deux cas pratiques, deux histoires très différentes autour du même thème : mourir aujourd’hui, comment ça se passe ? En personnifiant ces morts, nous avons cherché à alléger le sujet, pour pouvoir le prendre un petit peu à la rigolade, et faire en sorte que les personnages racontent eux-mêmes leur expérience. Le premier cas, Marie-Charlotte, considérait le décès à la fin d’une longue période de maladie, un cancer du poumon. Sachant qu’elle allait mourir, elle a pu se renseigner sur les possibilités qui lui était offertes pour préparer son décès et son enterrement : type d’enterrement, lieu d’enterrement, légataires, testament, assurance vie… Mais aussi, startups pour léguer ses mots de passes et dossier professionnels, e-testament, sépulture connectée, etc.

Le deuxième cas, Apolline était quant à elle accidentée de la route, décédée il y a quelques jours alors qu’elle préparait cette masterclass de la mort. De par son appartenance à la génération Z, son histoire nous a permis d’aborder une belle portion d’innovations liées à la mort, ainsi que la grande question de l’empreinte numérique.

La forme

Une fois que nous avions le fond, il nous fallait définir la forme. Nous avions la possibilité de présenter notre masterclass en dehors des locaux. Évidemment, l’option de le faire dans un cimetière ou un crématorium a surgi. Nous avons éliminé la possibilité très rapidement, majoritairement à cause de l’aspect morbide de la chose. Notre oral se fera donc à l’école, retransmis en direct pour les autres promos.

La masterclass de la mort, c’est parti

Le grand jour est arrivé : 120 slides, deux heures de parole. Le stress monte. Nous avons pu nous entrainer plusieurs fois, mais ça ne parait pas assez. Dans nos habits de lumière, nous entrons en scène. Nos apparâts, nous les avions choisis en fonction de nos parties. Je commençais par l’aspect historique, la mort au travers du temps et des cultures, avec des exemples tels que la relation à la mort dans l’Egypte Antique. Il a donc été choisi que je sois en tenue plutôt historique, à l’image du Dià de los Muertos dont je parlais. Alexander a lui eut l’important rôle de représenter notre équipe, habillé en faucheur. Apolline et Marie-Charlotte étaient-elles représentatives de leurs personnages, en leur habits mortuaires : Apolline en accidentée de la route, Marie-Charlotte en patiente d’hôpital. Lucas, qui lui se concentrait sur l’aspect marketing du secteur, était lui en fossoyeur : pelle et mètre à la main. Pour conclure sur le transhumanisme, Sami s’est radicalement transformé, en prenant les traits de Neo dans Matrix. Une bien belle troupe, qui annonçait la couleurs dès le départ.

Les faucheurs, prêts pour le show

Il ne restait plus qu’à lancer le live, pour faire profiter les autres promos de nos recherches, et c’était parti pour deux heures de direct, sur la transformation digitale de la mort.

La conclusion

Après deux heures de parole, nous laissions la place aux questions, puis au debrief. Un par un, nous passons au peigne fin : posture, mots parasites… Rien n’est laissé de côté, pour que nous travaillions bien nos capacités à l’oral. Un nécessité pour tous.

En bref, une expérience grandement stressante, mais très intéressante pour nous autres étudiants. Outre le travail en équipe, cet exercice nous apprend beaucoup. Sur la gestion du stress, les deadlines, ou encore nos capacités de production ou de recherche. C’était un sacré travail d’équipe, donc merci à mes collègues Faucheurs. C’était bien, mais c’est encore mieux quand c’est fini ! Un grand merci à Arnault, Vincent, et plus largement le MBA DMB pour nous donner ce genre d’opportunité.

La masterclass de la mort est à retrouver en intégralité sur Slide Share, c’est par ici :

La masterclass est un challenge pour tout le monde, tous les ans : La masterclass, une expérience à part entière.

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