Site icon MBA DMB

Expériences phygitales : une innovation nécessaire ?

Dans son article « Le phygital, l’avenir des musées ? » du 22 avril, Charlotte Delebarre, élève du MBA DMB, s’interroge sur le rôle du phygital dans l’avenir des musées. Selon elle, il s’agit d’une technique qui se pérennisera dans le temps et apportera un ROI bien plus élevé pour les musées qui y auront recours. Je vous donne mon avis sur le phygital dans les lieux culturels :

En avril 2022, j’ai eu la chance d’assister à une conférence sur le phygital lors du salon Palais Augmenté au Grand Palais Éphémère. Une table ronde entre Scarlett Greco, Chef du Service Numérique de Paris Musées, Agnès Abastado, Responsable de projets digitaux pour les Musées d’Orsay et de l’Orangerie et Chloé Jarry, Directrice d’une société de production spécialisée dans le secteur culturel. 

Tout comme Charlotte, ces trois personnes sont convaincues que le phygital n’est pas seulement une tendance, mais bien une nécessité. Pour elles, l’innovation numérique est nécessaire pour la médiation culturelle auprès des publics. Cependant, le phygital ne doit pas remplacer le physique : les expériences phygitales sont des outils de médiation qui apprennent avant tout à regarder les œuvres en guidant les visiteurs vers des détails de celles-ci. L’objectif est donc de faire venir le visiteur au musée et pas de lui faire découvrir l’œuvre 100% à distance ! Dans ce genre de cas, le digital est utilisé comme une accroche et non comme un moyen de remplacement. 

Les musées parisiens, comme le Musée d’Orsay avec son expérience en réalité augmentée La Petite Danseuse de Degas, utilisent ces outils pour susciter l’intention de visite et donner envie de voir les œuvres en vrai. Il s’agit donc “d’outils in situ” qui permettent de révéler le lieux que le visiteur est en train de visiter et d’aller plus loin dans la découverte que par le biais d’une médiation classique. 

Les membres de la table ronde ont conclu leur intervention sur un point important : ces expériences phygitales ne marqueront pas la fin des méthodes de médiation classiques. Les visiteurs ont différentes appétences et différentes envies au cours de la visite. Chaque outil mis en place dans les musées est conçu pour répondre à un besoin différent. 

Pour conclure, comme le dit Charlotte : “Le futur de l’expérience muséale est donc un mélange entre expérience physique et expérience digitale”. Cependant, il est important de garder en tête que ces expériences phygitales ne sont pas initialement conçues par les musées pour remplacer la visite physique. 

Pour aller plus loin, je vous invite à lire l’article de Charlotte. Bonne lecture ! 

Edmée d’Andoque
MBA DMB Part1 2021-2022
@serialdigiteuse sur Twitter

Quitter la version mobile