Imaginez un matin vous réveiller pour découvrir que votre réseau social préféré, Twitter, a disparu du jour au lendemain. À sa place, une nouvelle entité émerge de l’ombre : X C’est précisément le genre de révolution digitale que les utilisateurs de Twitter ont vécue récemment, lorsque l’emblématique entrepreneur Elon Musk a transformé l’oiseau bleu en X.  

En observant la carrière d’Elon Musk, on se rend compte que le choix de « X » n’est pas un hasard. Que ce soit SpaceX, Tesla Model X, ou X.com, Musk a souvent utilisé la lettre « X » pour symboliser l’innovation et le passage à une nouvelle ère. Le choix de « X » pour Twitter indique un désir d’innover et de redéfinir la plateforme.

Ce changement de nom est loin d’être seulement symbolique. Musk a déjà indiqué que Twitter, désormais connu sous le nom de X, ne se contenterait plus d’être une plateforme de microblogging. Il a l’intention de transformer X en une super-application équivalente à WeChat en Chine, une plateforme tout-en-un qui intègre les médias sociaux, la messagerie et les services financiers.

La transition de Twitter vers X n’a pas été une affaire ordinaire. Musk a impliqué sa communauté dans le processus, sollicitant leurs opinions sur Twitter tout le week-end. Les utilisateurs ont été pris au dépourvu lorsque l’emblématique oiseau bleu a disparu et que le site a été redirigé vers X.com. De plus, le logo familier de Twitter a été remplacé par une police de caractères simple, donnant à cette transition un air d’improvisation…

L’effet domino de la transition a touché l’application elle-même. À partir du vendredi 28 juillet, les utilisateurs ont commencé à recevoir des mises à jour transformant l’application Twitter en X. Les fonctionnalités et le design familiers de l’ancienne application ont été remplacés par une nouvelle identité, apportant des changements significatifs à la dynamique de l’expérience utilisateur.

Comme pour tout changement majeur dans le domaine des réseaux sociaux, les réactions des utilisateurs ont été contrastées. Certains ont accueilli avec enthousiasme la nouvelle ère de X, appréciant le changement et la fraîcheur qu’il apporte. D’autres, cependant, ont exprimé leur attachement à l’ancienne version de Twitter, regrettant la disparition de l’oiseau bleu et des fonctionnalités familières.

Threads, le nouveau réseau social de Meta pourrait néanmoins faire de l’ombre à X.

En termes de fonctionnement, Threads est assez similaire à Twitter, à l’exception de quelques variations dans le vocabulaire utilisé. Par exemple, les « retweets » de Twitter sont appelés « reposts » sur Threads, et les « tweets » sont appelés « threads ». En outre, Threads est un peu plus flexible en termes de longueur du contenu. Contrairement à Twitter qui limite les tweets à 280 caractères, Threads permet jusqu’à 500 caractères. De plus, il autorise l’intégration de vidéos allant jusqu’à cinq minutes.

Malgré le succès initial de Threads, avec plus de 2 millions d’inscriptions dans les deux heures suivant son lancement, l’application n’est pas encore disponible dans tous les pays. Les résidents de l’Union européenne, par exemple, doivent attendre un peu plus longtemps avant de pouvoir télécharger Threads. Cette décision est due au désir de Meta de clarifier les implications du nouveau Règlement des marchés numériques (DMA) de l’UE, qui est entré en vigueur en mai et vise à réguler les grandes entreprises Internet pour éviter des pratiques anticoncurrentielles.

Threads représentait une menace sérieuse pour Twitter, la menace sera d’autant plus importante pour X. Si Meta réussit à convertir ne serait-ce que 10 % des utilisateurs d’Instagram à Threads, cela pourrait entraîner un changement significatif dans la dynamique de la concurrence des médias sociaux.

La transformation audacieuse de Twitter en X, impulsée par Elon Musk, a marqué le début d’une nouvelle ère dans le paysage des médias sociaux. Peut de temps après l’apparition de Threads, censé concurrencer Twitter. Quoi qu’il en soit, cela sert de rappel que dans le monde numérique en constante évolution, rien n’est jamais définitif, pas même pour un géant comme Twitter.