Reconnaissance Faciale : Doit-on s’en méfier ?

Technologie de plus en plus utilisée, la reconnaissance faciale a pour principal intérêt de faciliter l’identification et l’authentification d’utilisateurs. 

Utilisée en Chine depuis plus d’une dizaine d’années, cette technologie est plébiscitée par les gouvernements du monde entier, combiné parfois aux systèmes de vidéosurveillance. 

Fin 2017, Apple et Samsung ont démocratisé à l’aide de leurs propres systèmes maisons, la reconnaissance faciale.

Désormais, la reconnaissance faciale est accessible à tous et sert pour les gestes du quotidien : sécurisation des mots de passe sur son mobile, règlements d’achats sur internet… 

Quant aux ingénieurs de Facebook, ils travaillent depuis quelques années au développement d’une technologie DeepFace. Le deep learning est un système avancé basé sur le cerveau humain, qui comporte un vaste réseau de neurones artificiels.

Cette réflexion va donner naissance au machine learning, une machine qui communique et se comporte en fonction des informations stockées.

Les visages des utilisateurs pourront ainsi être identifié automatiquement sur des photos mises en ligne sur le réseau social avec une précision de 97%. Chaque fois qu’un utilisateur de Facebook est ” tagué ” sur une photo, les caractéristiques de son visage sont cartographié par le système.

Lorsque suffisamment de données sont collectées, le logiciel est capable d’identifier la personne automatiquement sur toutes les nouvelles photos. Bien que la reconnaissance faciale puisse paraître fun, innovante et sécurisé, il est légitime de s’interroger sur le risque de violation de la vie privée.

En 2017, Apple avait par exemple accepté de livrer aux concepteurs d’applications, les données récoltées par FaceID, son système de reconnaissance faciale.  

Geoffrey Fowler, chroniqueur au Washington post craint que certains concepteurs d’application se servent des informations recueillies pour déceler les émotions, le sexe, la race ou les préférences sexuelles des utilisateurs de leurs applications à leur insu. 

En outre, en 2018, des pirates allemands avaient par exemple réussi à piéger le capteur Iris du Samsung Galaxy S8. Les données confidentielles de centaines d’usagers avaient ainsi pu être extraites en toute impunité. 

En ce qui concerne la technologie DeepFace, quid de la liberté de l’utilisateur de choisir d’être identifié ou pas sur des images ?