Le Black Friday tradition américaine par excellence, elle prend place, le jour qui suit Thanksgiving (fête nationale de l’action de grâce aux États-Unis depuis Georges Washington), soit le dernier vendredi du mois de Novembre. Pour les consommateurs, cette journée est considérée comme l’occasion à ne pas rater pour faire des bonnes affaires à des prix défiants toute concurrence. Le Black Friday marque ainsi le début des achats de Noël. Pour les commerçants, c’est l’occasion de liquider tout le stock accumulé au cours de l’année et d’attirer un grand nombre de clients dans leur enseigne, que ce soit physiquement ou en ligne. C’est le jour à ne pas manquer pour ceux qui veulent faire de bonnes affaires.
L’état des lieux
Pour l’année 2021, l’évènement aurait eu un impact moins important d’après l’article de Pauline Bondoux sur le site de trustedshop. Il semblerait que les habitudes des consommateurs durant cette période festive ont changé. Suite à la pandémie et aux restrictions que cela a engendré, diminution des droits de déplacements et manques de stocks, les consommateurs se sont adaptés et sont plus orientés vers les achats en ligne.
Aujourd’hui on peut observer que les consommateurs ont une stratégie plus affinée pour leurs achats de Noël. Ceux-ci se font plus en amont, dès le début du mois, et de manière bien plus réfléchit. Ils sont bien moins compulsifs. Globalement, la flexibilité semble remplacer peu à peu le besoin irrépressible d’acheter, parfois trop, simplement parce que les promotions fleurissent. Les clients cherchent toujours à faire de bonnes affaires mais plus conscients du danger de l’achat irréfléchi, ils préfèrent jouer la carte de la flexibilité et donc ils planifient en amont la traque des bons plans, pour s’assurer les meilleures promotions.
Malgré cette nouvelle tendance à l’achat réfléchi Black Friday et Cyber Monday restent des périodes synonymes de surconsommation pour la majorité d’entre nous. En 2020, le nombre de consommateurs en ligne a atteint un record, plus de 22%, en comparaison des années précédentes.
Mais alors quel est le coût de black Friday sur notre planet ?
L’impact sur l’environnement.
La mode est l’une des industries les plus prisées, et son impact sur l’environnement lors de cette période de promotion n’est pas négligeable. D’après «Mélanie Apadoo, Responsable éditoriale du média One Heart, l’industrie de la mode est le 2ème secteur d’activités le plus polluant, ce qui représente pour ce secteur uniquement, 1,2 milliard de tonnes de CO2, soit 2% des émissions de gaz à effet de serre mondiales.»
Cette grand-messe consumériste, de plus en plus orientée vers les achats en ligne, signifie une augmentation vertigineuse des livraisons. A la place de grosses livraisons vers un magasin, les achats en ligne engendrent de multiples livraisons de plus petites quantités, ce qui veut dire qu’un plus grand nombre de livreurs et donc de véhicules sont nécessaire pour la même quantité de produits. En 2020, selon l’Arcep, le nombre de colis livrés en période de noël avoisine les 8 millions.
L’impact sur le e-commerce.
Comme décrit plutôt Black Friday est devenue une saison plutôt qu’un évènement unique durant l’année. Les consommateurs sont engourdis face à la fréquence et la durée de ces promotions.
Autre que l’inflation du nombre de ventes effectuées, l’effet de cette nouvelle tendance peut avoir deux conséquences négatives sur une marque.
Avoir des promotions peut abîmer l’image d’une marque. Certaines recherches montrent que de grosses réductions de prix poussent les consommateurs à se demander s’il y a quelque chose qui ne va pas. La valeur perçue du produit diminue ce qui engendre de manière quasiment inconsciente, dans l’esprit du client, que la qualité du produit a aussi été diminuée.
Un autre scénario à impact négatif peut prendre place. En effet, un consommateur habitué aux remises retardera son achat. La marque ne serait alors achetée que lors des promotions.
Les attitudes commencent à changer.
Face à une société toujours plus digitalisée qui transmet les informations de manière instantanée, les consciences des consommateurs évoluent rapidement. D’après le blog ‘meanwhile’, les consommateurs accordent plus d’importance à l’impact de leurs achats sur l’écosystème. S’éloigner des modèles traditionnels de vente et s’orienter vers un business plan plus responsable aura pour effet d’éduquer les consommateurs et aura un impact positif sur l’environnement.
La nouvelle tendance qui a fait surface, au cours des dernières années, plus précisément en 2017, est le Green Friday qui est une alternative à la consommation compulsive. Le but de ce mouvement est d’encourager les consommateurs à avoir des comportements d’achats plus durables et impulser les commerces à adopter des modes de production et de livraison plus respectueux de l’environnement.
Les entreprises participant à cet évènement s’engagent à ne pas proposer de réduction et à reverser 10% de leur chiffre d’affaires de la journée à des associations.
Que retenir ?
Le Black Friday reste un outil de vente très puissant pour tous les commerçants. Cependant, adapter ses techniques de ventes et ses campagnes marketing pour promouvoir tout en protégeant l’image de sa marque reste une démarche à ne pas négliger.
La pratique du Black Friday peut être une option à éviter pour une entreprise qui oriente son business vers une éthique plus responsable de l’environnement.
Globalement les commerces doivent réfléchir à des stratégies en amont de l’évènement pour éviter les changements d’attitude de leurs consommateurs.
Pour allez encore plus loin, je vous propose de lire :
Cette infographie très bien chiffrée :
Cet article d’écrivant plus en détaille les alternatives a Black Friday:
https://blog.mbadmb.com/les-alternatives-au-black-friday/
Par Marion Beljouani