Numérique et écologie

Est-ce que les termes numériques et écologie riment ensemble ? Une question que je me pose dernièrement.

Mon intérêt pour le monde numérique m’a poussé à intégrer le MBA Digital Marketing & Business. J’ai voulu comprendre comment le développement et l’apparition de nouvelles innovations en IA pourraient bénéficier aux entreprises, surtout d’un point de vue marketing.

En revanche, en me plongeant davantage dans le sujet, j’ai commencé à voir les choses sous un angle différent.

Où est l’écologie dans toute cette transformation ? Il est vrai que les mots « vert », « responsable », « durable » et « écologique » apparaissent partout dans les messages publicitaires, mais est-ce suffisant ou s’agit-il simplement de « Greenwashing » ?

En faisant mes recherches sur internet pour nourrir ma curiosité sur ce sujet, je suis tombée sur le livre intitulé « Réparer le futur – Du numérique à l’écologie », par Inès Leonarduzzi. Je vous recommande vivement de lire ce livre !

Elle a également lancé une ONG « Digital for the Planet » dont le but est de rendre le numérique plus responsable.

Réparer le futur - Du numérique à l'écologie

Est-ce que le numérique est la solution qui viendra réparer le futur ? Et surtout, comment rendre Internet écolo ? Deux questions qui se posent et sur lesquelles Inès Leonarduzzi répond dans son ouvrage. 

Pour commencer, autant vous le dire, le digital est loin d’être écologique !

En effet, pour accéder simplement à Internet, nous avons besoin :

  • De câbles installés sous les océans pour relier les continents ;
  • De bases de données, qui nécessitent énormément d’énergie et d’eau pour leur bon fonctionnement ;
  • D’appareils, tels que les smartphones et les ordinateurs, qui nécessitent pour leur fabrication des « métaux rares » que l’on trouve uniquement dans des pays spécifiques.
Livre de Donald Miller "Building a Story Brand"

Pour extraire ces métaux, la construction de mines est inévitable.

Des mines dans lesquelles des gens, et surtout des enfants, travaillent dans des conditions épouvantables et sans protection. Et qui, suite à des accidents et l’effondrement des mines, peuvent décéder sans que personne ne s’en préoccupe.

« Nous sommes habitués à l’idée de l’illimité, du virtuel et de la gratuité. Mais les ressources produites par notre planète elles, ne sont rien de tout cela, à l’image de ces métaux rares qu’on ne trouve par définition qu’en petite quantité » – Inès Leonarduzzi

À vrai dire, je ne suis certainement pas contre le numérique et l’innovation. C’est incroyable à quel point cela peut changer nos vies, créer de nouveaux métiers et, pourquoi pas, améliorer notre bien-être (sans toutefois en abuser). Mais, ce livre m’a ouvert les yeux sur de nombreux sujets que j’ignorais et m’a permis de voir l’autre côté de l’iceberg caché.

Cependant, la solution ne sera pas d’éliminer le numérique et tout ce qui va avec, mais surtout de limiter la surconsommation, et par conséquent la surproduction.

Prenons l’exemple du Japon, pour les jeux Olympiques, ils ont préféré avoir recours à l’économie circulaire.

Comment ? En collectant les anciens appareils que les gens n’utilisaient plus pour faire les médailles en or et en argent. Deux métaux qu’on trouve déjà dans nos smartphones.

Cette action a permis de réduire le prélèvement de ces matériaux et l’impact environnemental qui en découle, en leur donnant une seconde vie et un nouvel usage.

De plus, c’est par la résilience et la sobriété que nous diminuerons l’impact environnemental du numérique, sans pour autant se priver de son utilisation.

Citons quelques exemples :

  • Privilégier les outils reconditionnés ;
  • Donner une seconde vie aux appareils en passant par des sociétés comme Back Market ;
  • Utiliser les appareils le plus longtemps possible ;
  • Éteindre la box internet en allant au travail le matin ;
  • Privilégier le Wifi à la 4G ou la 5G, etc.

Pour conclure, aujourd’hui, il est primordial pour les marques d’orienter leurs stratégies et messages de communication vers des sujets RSE comme l’écologie, le social, etc. Mais ce n’est pas suffisant !

En effet, pour éviter la réputation « Greenwashing » difficile à lever, les marques devront retravailler la globalité de leurs stratégies, en interne et en externe, et mettre en place des actions mesurables et fiables sur lesquelles elles pourront communiquer.

Sources : 

Réparer le Futur – Du numérique à l’écologie

https://livre.fnac.com/a15121267/Ines-Leonarduzzi-Reparer-le-futur

Métaux contenus dans nos smartphones

https://blog.recommerce.com/green-circle/reconditionne/composants/