Montet, la compétence !

Ma rencontre avec Vincent Montet a « disrupté » vingt-cinq ans de ma vie d’auteur.

Vingt-cinq ans de plaisir

J’ai passé vingt-cinq ans d’une vie d’auteur dans le calme d’un bureau, dans les salons du livre, dans les librairies, pour rencontrer des lecteurs ; à voir les fidèles vieillir, se marier et parfois même venir présenter leurs enfants ; à répondre aux courriers, puis aux mails que je gardais religieusement comme des écrins de bonheur . Ces dernières années, je savais que le monde évoluait vers sa digitalisation, mais je ne voulais pas le savoir. Une manière de faire l’autruche. Les expressions ne manquent pas pour se donner toutes les excuses de ne pas suivre. Parce que l’on a un métier artistique. Car la création ne rime pas avec la disruption. Et puis, écrire demeure un métier solitaire, noble. On ne joue pas avec le diable du numérique. Alors, je me suis pris en main, au prix d’être seul. Oh ! Vous pouvez le faire sonner et résonner, le petit mot. Seul. Ca ne sonne pas faux. C’est juste, dur. Et pourtant… L’autruche s’était mis le doigt dans l’œil.

Prise de conscience

Je me souviens de l’air humide aux relents d’iode sous un ciel électrique chargé de nuages sombres filant à toute allure vers l’intérieur des terres, de mon costume de dédicace dont soudain j’ai eu honte. Il ne me ressemblait plus. C’était un soir d’équinoxe de printemps, une ces nuits de fin du monde où les éléments déchainés semblent en mesure d’abolir l’architecture.  Lors de la traversée de la ville, ballotté dans ma voiture, j’avais ressenti la force de cette étreinte insidieuse capable de dérégler les nerfs des plus blasés et d’affoler les sens. Strasbourg, balayée par les vents, se terrait et attendait le déluge. Moi aussi. Je n’avais plus le choix. J’avais envie d’en découdre avec moi-même, de me confronter à la réalité. Moi qui pourtant aimait le quotidien plan plan d’auteur de romans historiques, je voulais jouer avec la magie du digital, des moments de vérité qu’il offre. Non pas en spectateur, mais en acteur. J’avais l’impression d’avoir le monde entre les mains.

 

Rencontre avec Vincent Montet

Paul Eluard disait : « il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rencontres ». J’aime cette phrase, si pleine de sens. A mon arrivée au MBA DMB, je m’attendais à un fondateur proche d’un Citizen Kane austère et j’ai vu débarquer le chanteur des Rolling Stones. Bon d’accord, sans les cheveux. Le même type de visage équivoque de tant d’expressions contradictoires, entre grâce et gravité où l’intensité du regard le disputait à l’indifférence abyssale. Mobile, à l’aise dans son jean avec une chemise sans col qui accentuait sa silhouette longiligne, il remplissait l’espace comme Mick Jagger sur scène. Dernier convive à arriver dans la salle de cours, il nous gratifiait d’un petit signe qui en disait long sur ce que j’allais vivre. Et le show a commencé.

 

 

Montet les disruptés vers le haut

Pas le sien. Celui des élèves. Entre le bourré d’expériences qui ne lâchent pas ses acquis comme ça et le plus stone qui te regarde avec ses trois joints de la veille, il faut trouver son chemin. A ces échanges d’avis, à ces conflits générationnels, pas un muscle ni une ride du visage de Vincent Montet n’a frémi, pas l’ombre d’une émotion à l’énoncé des problèmes par mail. C’est normal. Aux mails, il ne répond pas. Sans doute une manière bien énervante de faire comprendre au monde qu’il doit savoir se gérer avec responsabilité. Les délégués passent pour des quiches. Mais les conséquences sont très relatives. Surtout face aux centaines de messages whatsapp qui font comprendre aux représentants qu’il serait bon de se secouer.

Les intervenants

Accompagner de loin en s’efforçant en revanche de nous fournir des intervenants de tout premier ordre, venus offrir avec passion ce que l’on cherche, elle est là la mission de Vincent.

 

Yann Lemort, consultant et formateur en référencement naturel

Depuis le début, il rabâche la même phrase : « vous faites ce MBA pour votre avenir, pour vous. Lisez, découvrez, partagez… Je rajouterai : faites-vous mal avant que ca ne fasse du bien. En anglais : if you are here, you have balls, ok ? »

–       Ok. Mais j’ai besoin d’un peu de temps.

Et face à cette réponse, Vincent ne lâche pas, tel un reptile aux pupilles dilatées piquées d’infimes lueurs d’encouragements ou peut-être aussi de satisfaction.

La méthode a fait son chemin chez moi. J’ai créé mon site. Je me transforme en auteur au service du digital. Pardon… Un auteur qui utilise le digital pour le servir. Et pour la satisfaction du lecteur. Et j’ai encore bien du chemin à parcourir. Ne vous en déplaise, monsieur Montet, I have balls. Et je compte bien vous le montrer. Au figuré bien sûr. Je ne lâche jamais. Je dis merci.

www.martial-debriffe.fr