En quoi le métier de Data Analyst est essentiel dans le secteur du jeu-vidéo ?
Il faut bien comprendre que le jeu vidéo ce n’est pas que le produit fini. Il y a énormément de choses qui contribuent à son lancement et à son life cycle : Le digital, le brandmarketing, le business, les PRs, le CRM, les PRODs, les producers, etc… Tous ces services sont des mines d’or de données qu’il faut organiser, segmenter et distribuer. Il faut également analyser toutes ces datas afin : de révéler les tendances, de clusteriser nos joueurs/visiteurs, de les retargeter en média, etc… Le métier de Data Analyst est donc devenu primordial pour les entreprises à tendance big data.
Que pensez-vous de la transformation digitale de l’ensemble des secteurs d’activités ?
Certains secteurs d’activités sont plus touchés par la transformation digitale que d’autres : les banques, les assurances, etc. Celui du jeu vidéo est en plein dedans depuis quelques années. Bien que beaucoup de nos ventes s’opèrent toujours en physique (nos joueurs aimant beaucoup les versions boites et autres collectors), il est intéressant de souligner l’impact du digital sur la prise de décision du consommateur. Entre les médias sociaux, les pubs sur site, les communications PRs, les trailers, les emails, etc… il est impensable de nos jours de ne pas voir la plus-value ajoutée par le digital de la stratégie business. Le digital contribue à la construction de notre marque, à l’awareness de nos nombreux jeux ainsi qu’à la prise de décision concernant l’achat d’un de nos jeux.
Open Space d’Ubisoft EMEA
Quels sont les avantages du métier de Data Analyst ?
C’est un poste très transversal, on travaille véritablement avec beaucoup de services. Aussi, on a la chance de fournir des reportings ainsi que des conseils aux décisionnaires de la stratégie business. On peut donc se dire que l’on contribue à l’orientation de la stratégie globale d’Ubisoft.
Quels sont les obstacles/ inconvénients du métier de Data Analyst ?
Le digital est quelque chose de récent, il faut donc s’armer de patience lorsqu’il s’agit de prouver des choses sur ce support. Aussi, la quantité de data récupérée fait qu’il vaut mieux ne pas compter ses heures et surtout, ne pas être frileux à la pression. Les reportings de plusieurs pages demandés le matin pour le soir même sont nombreux.
Cette interview a été réalisée le 16 décembre 2017