L’intelligence artificielle sera-t-elle finalement notre sauveuse ?

Livre de Donald Miller "Building a Story Brand"

L’époque géologique de notre temps – l’Anthropocène – soit l’âge des humains est-elle le théâtre d’une autre extinction biologique radicale ou sera-t-elle le prélude d’une ère au cours de laquelle la science et l’intelligence artificielle conférerait à l’humanité un étonnant moyen pour atteindre de paix et prospérité ?

D’abord la mauvaise nouvelle : des preuves irréfutables montrent que la terre, l’air et l’eau de la Terre subissent un assaut sans précédent depuis quelques années déjà. Particulièrement dans les pays développés, les êtres humains immergés dans une culture de consommation ont été profondément complices de l’escalade de l’écocide. Le réchauffement constant des températures est omniprésent et les changements atmosphériques entraînent des conditions météorologiques précipitant des tempêtes de destruction massive. Ces événements se produisent avec une régularité de plus en plus grande. Alors que certaines régions sont inondées, d’autres environs subissent une sécheresse prolongée. Il y a des impacts indéniables sur nos océans, nos rivières et nos forêts, sur les animaux et les insectes, sur l’agriculture et la production alimentaire.

L’urgence écologique comme menace première

Le premier grand titre de l’écrivain Yuval Noah Harari, Sapiens, était un regard approfondi sur l’histoire de l’évolution. Publié en anglais en 2014, le livre a remporté les félicitations de Barack Obama et d’autres sommités. Harari a suivi cet opus avec le provocateur Homo Deus : une brève histoire de l’avenir – ou « Man the God ». Dans lequel, il rejoint le long cortège de scientifiques, romanciers, philosophes et techno-futuristes qui ont tenté de pronostiquer le futur réservé à l’humanité. La contribution de Harari est remplie de réflexions alliant progrès scientifiques et hautes technologies qui se produisent déjà ou qui se manifesteront probablement bientôt. Il prévoit des progrès dans de multiples domaines qui se traduiront par l’allongement de la durée de vie humaine. « La guerre contre la mort », écrit-il, « sera probablement encore le projet phare du siècle à venir », on peut déjà le voir avec Google et sa filiale Calico qui ont pour ambition de “tuer la mort”

Harari reconnaît les risques imminents : “Le véritable ennemi de l’économie moderne est l’effondrement écologique. Le progrès scientifique et la croissance économique se déroulent dans une biosphère fragile… Un effondrement écologique entraînera la ruine économique, des troubles politiques, une chute des normes humaines de vie, et pourrait menacer l’existence même de notre civilisation.” Ainsi, alors que Harari pense aux possibilités offertes par la technologie sans pour autant ignorer la menace d’une catastrophe écologique.

Le meilleur ou le pire des temps ?

Observant les progrès de l’intelligence artificielle, Harari évoque le transhumanisme : en employant l’aide du “génie génétique, de la nanotechnologie et des interfaces de cerveau-machine« , un nouveau modèle impressionnant d’humanité – physiquement et intellectuellement amélioré – peut être envisagé.   

Le problème est que, compte tenu de la stratification économique et sociale actuelle, les fruits des recherches sur la prolongation de la vie et de l’amélioration de l’intelligence sont susceptibles d’être exclusivement accordés à une classe supérieure. La majeure partie de l’humanité, en particulier les pauvres, n’auront pas la possibilité de bénéficier de ces avancées majeures.   

Considérons maintenant la bonne nouvelle : l’humanité a finalement échappé à l’emprise périlleuse des trois événements les plus destructeurs qui ont miné le bien-être de l’Homo Sapiens. Selon Harari, nous avons surmonté les menaces de guerre, de peste et de faim à notre époque actuelle, même si certaines posent plus de problèmes que d’autres comme la pandémie liée au COVID. Ces mêmes menaces persistent mais leur danger pour l’humanité continue de diminuer également.

Alors, que deviendraient les gens d’ici et d’ailleurs qui ne trouvent pas de refuges dans le tumulte d’une « technosphère » kaléidoscopique ? L’histoire est ponctuée d’horreurs infligées aux classes, races et ethnies jugées “jetables”. Le nombre croissant de sans-abri, aujourd’hui, est-il le signe avant-coureur de cette classe dits « d’inutiles » ? 

Finalement, Homo Deus est un essai controversée, bien qu’important, sur les impressionants développements qui affectent déjà notre monde. Sera-ce le meilleur des temps ou le pire des temps ?

ABABOU Emma

ABABOU Emma

20 décembre 2022

Étudiante au @MBADMB  👩🏻‍💻 & Responsable marketing au sein du Product Studio @Soorcin  🚀

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