L’Humain Haut Potentiel et l’intelligence artificielle, sont-ils similaires ?

Dans le cadre de mon MBA en Digital Marketing et Business, je souhaiterais orienter mon sujet de recherche sur l’intelligence artificielle face aux cerveaux des hauts potentiels Intellectuels et/ou hauts potentiels Émotionnels. C’est pourquoi j’ai choisi de rédiger mon article de blog sur ce sujet dans le but de présenter une première approche sur mon étude pour ma thèse professionnelle. Je vous propose, à vous lecteurs et lectrices, de développer des axes de réflexions au fil de votre lecture et je vous invite à vous poser la question suivante : Ai-je déjà rencontré ou côtoyé un haut potentiel et y a-t-il des similitudes entre le fonctionnement de l’Intelligence artificielle et leurs manières de penser ?  

L’intelligence artificielle ne date pas d’hier. De plus en plus puissante et complexe, l’IA possède des algorithmes puissants qui évoluent et s’organisent dans un système informatique. Conçue pour imiter l’intelligence humaine, celle-ci est utilisée dans de nombreux domaines, tels que la santé, l’industrie, les finances, la sécurité, les transports… Elle est capable de résoudre de nombreux problèmes à une rapidité fulgurante. Là où l’humain prendrait des jours, l’Ia va, quant à elle, prendre quelques secondes. On pourrait presque comparer l’intelligence artificielle au cerveau d’un haut potentiel (HP) aussi appelé surdoué ou zèbre dans un terme plus familier, toujours en constante ébullition. Une personne à Haut potentiel à un mode de fonctionnement qui lui est propre. Son quotient intellectuel est quant à lui supérieur à 130 (la moyenne étant de 100). Il pense en arborescence, c’est la conséquence de multitude de connexions neuronales dans le cerveau. Chaque idée se divise en sous idées ce qui permet d’effectuer de nombreuses tâches en même temps sans aucune difficulté. Il est également perfectionniste et possède une grande empathie, ce qui lui permet d’analyser de manière rapide des situations et des problèmes.

Depuis toujours, l’être humain à élaborer des machines pour l’aider dans ses tâches, qu’elles soient quotidiennes ou professionnelles. Le but étant d’imiter le comportement et le raisonnement humain. C’est  John McCarthy, qui en 1955, lors de sa conférence Dartmouth Summer Research Project on Artificial Intelligence a créé le terme “intelligence artificielle”. Élaboré sur le modèle du cerveau humain, on pourrait parler de neurones et de synapses artificielles. 

Nous l’aurons compris, l’IA à été créée par le cerveau humain. Selon Gérard Bléandonu dans son ouvrage Les enfants intellectuellement précoces, on considère que le cerveau possède deux hémisphères cérébraux. Le côté gauche sert à traiter les informations de façon séquentielle, de manière logique et rationnelle. Le côté droit est quant à lui chargé de l’intuition, de la créativité et de l’émotivité. Il indique que les surdoués auraient tendance à utiliser beaucoup plus la partie droite de leur cerveau, alors que dans les sociétés occidentales, le cerveau gauche serait plus socialité. Ce dernier écrit également : “Si, un jour, un ordinateur surpuissant égalait l’intelligence humaine, le robot et le système expert ainsi créés seraient à l’image du surdoué. L’intelligence artificielle constitue la partie de l’informatique qui à pour but la simulation des fonctions cognitives de l’homme afin de le suppléer dans certaines tâches…”

Pouvons-nous donc réellement comparer l’intelligence artificielle à l’intelligence humaine ? Pourrait-elle réellement remplacer l’humain sur certaines tâches ou même métier à l’avenir ? 

Lors du Consumer Electronicx Show (CES) 2021, qui s’est déroulé à Las Vegas du 11 au 14 janvier 2021, la start-up Engineered Art a présenté AMECA, un robot humanoïde capable d’imiter les expressions faciales et également les gestes d’un humain lorsqu’il ressent des émotions grâce aux 17 moteurs individuels qui se trouvent dans sa tête.  A travers les mouvements du visage du robot, on peut très clairement en tant qu’être humain doté de conscience et de raison, percevoir les émotions que veut transmettre AMECA. Cette humanoïde serait utilisée à des fins de services (accueil, aide à la personne…). Aussi troublant qu’il ne puisse paraître et à voir la prouesse technique dans la réalisation technologique de ce robot, nous pourrions penser avoir réussi à déceler toute la complexité du cerveau humain pour le retransmettre dans un langage codé. Ce n’est pas encore le cas.  Selon un article paru dans le quotidien 20 minutes, il nous indique que les machines les plus sophistiquées, dites “neuromorphiques” comprennent jusqu’à 100 millions de neurones et synapses artificielles soit autant que le cerveau d’un petit mammifère. Cependant, au vu de l’évolution rapide des technologies, nous ne serons pas surpris de côtoyer de plus en plus de robots humanoïdes dans notre quotidien, dans le but de le faciliter.

L’intelligence artificielle permet de développer des machines de plus en plus sophistiquées. Pour autant, les similitudes entre l’IA et le cerveau complexe d’une personne HPI ou HPE sont encore assez éloignées. En effet, les avancées technologiques, si elles s’inspirent du mode de fonctionnement des HP, n’ont cependant pas encore permis d’atteindre le niveau d’intelligence d’un cerveau humain et encore moins celui d’un humain possédant un quotient intellectuel supérieur à 130.  

Ecrit par Léa SEVILA, étudiante en MBA DMB PT3