Les enquêtes criminelles de demain

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Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans mon article sur les enquêtes criminelles de demain ! Durant cette belle et dernière année d’études supérieures, j’ai eu l’occasion d’animer pour la première fois une masterclass de 2h avec trois camarades sur la transformation digitale des enquêtes criminelles. Pour toutes les personnes intéressées par ce sujet, restez connecté(e)s 🙂 Passons maintenant au vif du sujet : les enquêtes criminelles de demain. 

Les enquêtes de demain

L’empreinte olfactive

Au cours de cet article, je vais vous présenter les différentes avancées technologiques et scientifiques qui sont en cours au sein du secteur des enquêtes criminelles. Commençons tout de suite avec la première avancée qu’est l’empreinte olfactive.
Lors d’une enquête criminelle, il y a une méthodologie à suivre, un certain processus d’enquête : la prise de connaissance du crime, la collecte des indices, les témoignages, l’analyse des indices, l’examen des systèmes de surveillance, l’arrêt du suspect et enfin l’instruction de l’affaire. La technologique dont je vais vous parler concerne donc la partie « collecte des indices ».

Une recherche d’une grande ampleur

Depuis 2016, de nombreuses recherches sont faites sur l’empreinte olfactive comme par exemple par l’IRCGN (=l’institut national de recherche criminelle de la gendarmerie nationale). Son fonctionnement est le suivant : les différents services de recherche développent une signature chimique corporelle c’est-à-dire une technique d’identification judiciaire agréée Il s’agit donc de pouvoir capter les odeurs, les analyser et les interpréter en termes d’identification pour une présentation devant le magistrat. C’est un travail nécessitant un réel travail de recherche et d’innovation car cela repose sur trois étapes : la captation de la chimie corporelle (odeur), l’exploitation des prélèvements pour séparer, détecter et mesurer les composés qui constituent une identité et enfin, le traitement informatique des chromatogrammes. En France, nous sommes pionniers de cette technologie et le saviez-vous ? Comme l’ADN, chaque odeur est unique, même un parfum ne changera pas sa signature chimique ! Cette technologie demande encore quelques années de recherches, mais elle est prometteuse et permettra aux enquêteurs de disposer de davantage de moyens pour résoudre leur enquête !  

Les enquêtes criminelles et le métavers

Parlons de la cybercriminalité

Avec la multiplication des métavers, les autorités chargées de l’application de la loi se doivent de poser la question : comment faire face à l’explosion des crimes en ligne avec ces nouvelles technologies ? Avec l’ouverture de ces nouveaux mondes virtuels, comme dans la vraie vie, de nombreux crimes sont possibles : vol de données, agressions sexuelles, harcèlement, contrefaçon… Cette liste ne fait que s’élargir.

Par exemple, en 2021, certaines femmes expliquait déjà qu’elles subissaient de l’harcèlement sexuel dans un monde virtuel. Je vous invite à lire cet article : https://www.numerama.com/tech/795377-surprise-non-il-y-a-deja-du-harcelement-sexuel-dans-le-metaverse.html

Les experts parlent aujourd’hui de darkverse, la même appellation et osus entendue que le dark web. Interpol, l’Organisation internationale de la police criminelle, craint que ces pratiques illicites dans le métavers échappent aux forces de l’ordre, notamment à cause des technologies blockchain, comme les tokens non fongibles (NFT). Pourquoi Interpol craint cela ? Car les forces de l’odre ne sont pas formés à utiliser ces nouvelles technologies mais il n’y a pas aussi de frontières dans le métavers où la loi puisse s’appliquer.

Le métavers d’Interpol

Pour faire face à ces nouveaux crimes, Interpol ouvre le premier métavers policier mondial. Ce nouveau métavers a été officialisé fin d’année 2022. Je vous invite à regarder cette vidéo et on en parle juste après.

 

Les objectifs de ce métavers sont donc les suivants : 

Former les policiers à ce nouveau type de crimes présents sur le web en donnant des conférences, leur permettant de vivre des simulations mais aussi d’éduquer les autorités judiciaires aux nouveaux enjeux de la transformation digitale des crimes. L’objectif est aussi de favoriser la coopération internationale puisque pour ceux qui ne le savent pas, Interpol est une organisation composée de 194 pays membres donc l’objectif est permettre aux différents services de polices transnationaux de communiquer entre eux et d’avoir les outils nécessaires quant au bon déroulé de la résolution d’une enquête criminelle. L’enjeu des frontières et de la coopération est donc un vrai challenge. Pour conclure, avec l’effacement des frontières dans le métaverse se pose une grande question de justice et de sécurité. Mais comme nous pouvons le voir, les autorités prennent des mesures pour être en capacité de rendre les lieux virtuels plus sûrs. 

Je vous remercie pour l’attention que vous avez porté à mon article, à bientôt ! 🙂