En 2018, un musée unique en son genre ouvrira ses portes dans le XIe arrondissement de Paris : l’Atelier des Lumières. Sa particularité ? Ce lieu projettera sur ses murs de plus de 8 mètres de haut, les œuvres des plus grands noms de l’Histoire de l’Art, grâce à un dispositif de videoprojection à la pointe de la technologie. Destiné à tous les publics, ce musée sera donc particulièrement singulier grâce à l’expérience immersive qu’il offrira à ses visiteurs. (source http://www.atelier-lumieres.com).
Atelier des Lumieres (Culturespaces).
Technologie et art, quand le numérique repousse les limites de la création artistique.
Du virtuel au réel
Grâce à la technologie numérique, l’art peut donc passer du réel au virtuel et du virtuel au réel .
Si depuis quelques années, plusieurs musées digitaux ont vu le jour sur la toile, comme le Digital Museum of Digital Art ou le Digital Art Museum, de plus en plus de galeries d’art mêlent aujourd’hui technologie et créations manuelles. Intéressons-nous au cas du Current Museum of Art à New York. Ce musée offre la possibilité à une nouvelle génération d’artistes d’exposer leurs œuvres réalisées par le biais de la technologie. Cet établissement est également un lieu d’études et de réflexion sur la digitalisation des musées.
Et qu’en est-il de l’art hors les murs, dit art de rue ?
Street Art technologique
Les aficionados de Street Art et de technologie peuvent se réjouir : le numérique touche également cet univers de création urbaine. Comment ? En utilisant, par exemple, l’architecture urbaine comme support de projection de vidéos holographiques. Prenons le cas de l’artiste Julien Nonnon. Cet adepte du video-mapping a habillé, à plusieurs reprises, les murs de Paris, avec ses projets comme “#le_baiser”, “Safari urbain” ou encore l’ “Hommage à Edith Piaf- 100 ans”.
Street Mapping By Julien NONNON
L’Aigle, Montmartre, Paris
FRANCE – Juin 2015
Street Mapping By Julien NONNON
Le Cerf, Montmartre, Paris
FRANCE – Juin 2015
Autre forme d’utilisation de la technologie au profit du Street Art: le développement d’applications dédiées à l’art de rue. Prenons pour exemple le « Digital Street Art » qui est une « application participative de géolocalisation d’art urbain » donc, une forme de « guide de l’art urbain » (source Digital Street Art). Avec cette application, les passionnés de Street Art peuvent géolocaliser les œuvres d’art de rue partout dans le monde, et ces derniers peuvent également contribuer à l’enrichissement de ce guide électronique en partageant les photos et les adresses des œuvres de Street Art qu’ils découvrent à travers le monde.
Mais la collaboration de l’art et de la technologie va encore plus loin, elle est parfois un outil puissant utilisé par les artistes pour défendre leurs idées et des causes qui leur tiennent à cœur afin de faire changer la société.
Art x Technologie : alliance engagée
Outre sa dimension créative et esthétique, l’association art/technologie peut servir d’outil de communication original pour les artistes, afin qu’ils fassent passer leurs messages de sensibilisation au plus grand nombre.
Intéressons-nous au projet NO AD, qui a marqué l’histoire de la réalité augmentée et de l’art dans sa lutte contre la pollution visuelle générée par l’omniprésence des affiches publicitaires en zones urbaines. Le concept ? Permettre aux citadins de New York de visualiser des œuvres d’art via l’application NO AD sur leur smart phone ou tablettes à la place des affiches publicitaires urbaines. Ce projet a duré près de deux ans et il est une belle preuve que la technologie peut rendre l’art accessible au plus grand nombre et servir à défendre une cause bien précise.
L’avenir de la technologie au sein de l’art semble être très prometteur de par l’étendue des possibilités d’utilisation que les artistes peuvent faire de cette association. Quel futur projet pouvons-nous donc attendre de ce fascinant mariage ?