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La mode et le quick-commerce

Durant la pandémie, les commerces non-essentiels ont transformé leur magasin en darkstore. Le quick-commerce est la nouvelle « normalité ». Ce phénomène s’étend aujourd’hui à la mode.

En effet, la norme devient l’incertitude. Le magasin se mue en entrepôt XXL pour répondre rapidement aux nombreuses commandes faites sur le e-shop. 

Les boutiques du centre-ville qui n’ont pas survécu à la crise se sont transformées ainsi en entrepôt. Ce phénomène est mondial et inquiète les maires de nombreuses capitales.

 

Une pratique qui perdure après la réouverture des magasins. Cela a donne naissance à de nouveaux acteurs dans l’alimentaire, que l’on appelle le quick-commerce. 

Ces boutiques transformées en entrepôt s’appellent des darkstore. Il y en a 60 à Paris, elles promettent une livraison à domicile en 15min.

 

La progression du quick-commerce marché est de +86 % en France en 2021.

 

En effet, il s’agit d’un marché de niche, à destination des urbains jeunes, actifs aisés. 

Leur engouement vis-à-vis de ces plateformes de livraison prouvent que la Gen Z a besoin de contrôler sa consommation depuis son domicile. On appelle ce comportement, l’économie de la paresse. 

Cependant cette attitude est en totale opposition avec le besoin de la prise de recul exprimée par la Gen Z vis-à-vis du rythme de vie effréné des grandes villes après le confinement.

De plus, la crainte aujourd’hui pour le commerce est que les darkstore s’installent de façon pérenne dans nos centre-villes. Ils peuvent créent un trou dans le paysage social d’un quartier.  Il y aura moins de personnes qui marcheront dans la rue. « Avoir des gens dans la rue augmente la sécurité publique, car plus de gens voient ce qui se passe », a déclaré Noel Hidalgo, directeur exécutif de BetaNYC.

 

En 2022, le quick-commerce touche le secteur de la mode. The Bradery s’est associée à Cajoo pour lui confier l’étape de préparation de commande en 15 minutes. 

 

The Bradery annonce que cette association peut être déployée dans d’autres villes de France.
 

quick-commerce

Le quick-commerce risque-t-il de se généraliser aux commerces de mode et de multiplier les darkstore dans nos centre-villes ?

 

Malgré toutes ces mutations, Vincent Chabault – sociologue, maître de conférences à l’Université Paris Descartes. Il est convaincu que le magasin de centre-ville ne disparaît pas. Pour lui, il a une légitimité, une autorité liée à la relation commerciale : “C’est le modèle du commerçant-curateur qui a un avenir. Il sélectionne, il déniche, il accompagne.” 

 

Une approche qui fait écho à l’application allemande, Arive, spécialisée dans la vente de produits de mode. 

La plateforme a ouvert un pop-up store de longue durée, dans le 3ème arrondissement de Paris en juillet 2022. 
 

 

 

La moitié de la surface est dédiée au stock pour permettre les livraisons à proximité. L’espace showroom de 250 m2 a pour objectif de permettre aux clients de découvrir et de toucher les produits disponibles sur l’application. Il est possible également de les récupérer sur place, via un tapis roulant. Le parcours d’achat se fait en direct avec l’application, téléchargeable sur place. 

 

 

Par ailleurs, la start-up a voulu retranscrire dans ce lieu son ADN de marque avec un retail design inspiré du nuage, en lien avec son logo. Un espace café est également présent pour que les clients puissent passer du temps sur-place et s’imprégner de l’univers de la marque. L’offre est renouvelée régulièrement pour stimuler le trafic.

 
 
 

 

L’approche de Arive est intéressante et peut être renforcée par l’intégration de vendeurs-experts qui conseillent et apportent de la légitimité au sein de ce concept digital. Les vendeurs permettent également à Arive de créer une relation physique avec sa clientèle parisienne pour mieux la connaître et la fidéliser.

 

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