Ce n’est pas de la science fiction, mais bien la réalité.
Deux ans avant les Jeux olympiques d’été de 2008 à Pékin, les autorités chinoises ont utilisé la technique d’ensemencement des nuages pour contrôler le temps. Cette technique consistait à lancer 1 104 fusées remplies d’iodure d’argent dans le ciel, ce qui a permis d’éliminer toute menace de pluie battante dans la capitale du pays lors de la cérémonie d’ouverture de l’événement, le 8 août de cette année-là.
https://blog.mbadmb.com/wp-content/uploads/2020/12/La_Chine_au_controle_de_sa_meteo_d_ici_peu-3.jpg
Photo prise avec vue sur le CBD, autrement dit le quartier des affaires de Pékin. © Zhijian Lyu via Unsplash
UN FUTUR PROMETTEUR ?
Douze ans après les Jeux olympiques de Pékin, la Chine se met au défi de développer un programme de contrôle des conditions météorologiques. En effet le pays souhaiterait contrôler le soleil, la pluie et la neige artificielle d’ici 2025, plusieurs pays dont les Etats Unis travaillent également pour des tels projets, mais celui de la Chine est plus ambitieux selon The Guardian.
D’ici 2025 la Chine s’attend à ce que ses opérations de pluie et de neige artificielles couvrent une superficie de plus de 5,5 millions de kilomètres carrés, soit plus que les 4,5 millions de kilomètres carrés de l’Asie du Sud-Est.
Le Conseil d’État a publié une circulaire le 2 décembre qui énonce en détail des mesures pour « l’évolution qualitative de la modification du temps ».
Selon le document, la modification du temps permettrait de soutenir : les prévisions de catastrophes telles que la sécheresse et les tempêtes de grêle, ainsi que les travaux de zonage dans les zones de production agricole ; les plans de travail normaux pour les régions ayant besoin de protection et de restauration écologiques ; et les plans d’intervention d’urgence pour faire face à des événements tels que les incendies de forêt ou de prairie, et les températures exceptionnellement élevées.
L’objectif est de mettre en place un « système de modification du temps d’ici 2025 » avancé en termes d’opérations, de technologies et de services, selon le Conseil d’État, principale autorité administrative chinoise. Cela comprendrait « des percées dans la recherche fondamentale et le développement de technologies clés », des services perfectionnés et une « prévention complète contre les risques de sécurité ».
Pour lutter contre la grêle, selon la circulaire, les opérations sur le pays couvriraient une zone de plus de 580 000 km2, soit environ plus de la moitié du territoire continental du pays.