Parlez-moi de vous, de votre parcours académique et professionnel ?
Bonjour Clara,
Après une prépa HEC, j’ai intégré l’EDHEC et fait un MSc en Finance à Londres. J’ai débuté ma carrière en 2014 à la City chez Nomura sur des opérations de M&A et de Private Equity. Après 5 ans passés, je suis rentré à Paris et j’ai rejoins le groupe Beaumarly dont je suis aujourd’hui le Directeur Général en charge du développement. Je m’occupe de structurer les investissements du groupe (du sourcing à la levée de fonds). Par ailleurs, j’investis et conseille des entrepreneurs sur leurs opérations.
Quelle est votre journée type ?
Aucune journée ne se ressemble. C’est la magie de mon métier. Je peux être aussi bien face à des investisseurs, des entrepreneurs que sur un floor de restaurant à discuter avec nos chefs et managers. Mon métier requiert de fréquemment me déplacer à la recherche des opportunités de demain mais également d’être à l’écoute du terrain pour prendre les bonnes décisions et orientations pour le groupe. J’ai pour habitude de scinder ma journée en deux : rendez-vous le matin et une partie plus business opérationnel l’après-midi. Le soir j’aime faire le tour de nos affaires à la rencontre de notre clientèle. Il se fait tard de les revoir !
Avez-vous un projet dont vous êtes particulièrement fièr ? Lequel ?
Après 4 années dans le groupe Beaumarly, j’ai activement contribué à quelques ouvertures d’hôtels, restaurants et même une plage à Nice. Je pense qu’une formation financière, comme j’ai eu l’opportunité de faire, permet d’acquérir une rigueur et une capacité d’analyse très importante. Toutefois, la volonté d’entreprendre ne s’apprend pas, elle se provoque. Je suis tout simplement fier de faire mon métier au quotidien et de trouver une énergie insatiable tous les jours pour impulser de nouveaux projets. Prendre du plaisir est ma fierté !
Quels sont selon vous, les enjeux du Marketing Digital d’aujourd’hui ?
Le marketing digital dans le secteur du CHR (Cafés, Hôtels, Restaurant) a fortement contribué à la création de contenu et l’acquisition client. Un restaurant a besoin de ses clients pour vivre et a besoin de vivre pour attirer ses clients. Il ne s’agit pas de manipuler l’image mais de séduire le client. Pour autant, sa fidélisation se fera dans l’assiette et le service. Pour maîtriser les enjeux, il s’agit d‘avoir une parfaite connaissance de ses clients ou potentiels clients et de leurs attentes. Plus vous serez proche de leurs attentes, mieux vous préformerez sur votre marché
Comment voyez-vous l’évolution du digital ?
Nous avons vu avec le confinement l’émergence du digital dans beaucoup de secteurs. Il s’est renforcé dans le retail et s’est fortement accéléré dans l’hospitality business par exemple. Le business des Dark kitchen entre définitivement dans la lumière. Le groupe Big Mamma a profité du confinement pour lancer son application et centraliser toutes les commandes dans un laboratoire. Personnellement, nous avons lancé le e-business de notre restaurant Maison du Caviar. Notre business model au niveau groupe ne se prête pas à la foodtech et le delivery car les clients expérimentent quelque chose en venant chez nous (décoration, service, et ambiance musicale). Nous offrons un véritable lifestyle à nos clients. Toutefois, nous regardons dans le rétroviseur l’émergence de la Foodtech et nous efforçons de créer de nouveaux concepts ou expériences pour continuer à motiver les gens à sortir de chez eux !