En 2013, le milliardaire américain Elon Musk a lancé un projet futuriste de train à très grande vitesse, baptisé Hyperloop. L’idée est de déplacer des capsules de passagers et de marchandises sur des coussins d’air le long d’une voie faite d’un tube à basse pression, pour limiter les frottements de l’air. Les navettes circulant dans ces conditions sont censées pouvoir transporter des passagers à plus de 1 000 km/h, soit plus de trois fois la vitesse moyenne d’un TGV.
Et c’est dans la commune de Droux en Haute-Vienne (Ouest de la France) que l’on s’apprête à accueillir la plus longue piste d’essai pour ce projet. Le prototype a déjà été testé à Las Vegas en mai 2018.
Les travaux débuteront au printemps 2019 et s’étaleront vraisemblablement sur environ 9 mois. C’est un projet de 21 millions d’euros, à ce jour financé à 100% par des investisseurs privés dans le cadre d’une levée de fonds de plus de 50
millions d’euros conduite par Transpod, une startup canadienne fondée en 2015 à Toronto et qui possède notamment des bureaux à Toulouse. L’entreprise a déjà réalisé des premiers essais en 2016 et entend se servir de son nouveau centre d’essais, dans le Limousin, pour tester ses engins dans des conditions réelles. C’est donc à Droux que se tiendra un lieu d’expérimentation, composé de deux bâtiments techniques, reliés par un long tube d’environ 3 km.
Pour le moment, il n’est pas encore question de voir circuler le train ultrarapide dans la région mais si les essais sont concluants, on verra peut-être un développement du prototype dans toute la France.