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À l’ère du digital, la France dit stop à la super fast fashion

À l’ère du digital, la France dit stop à la super fast fashion

En mars 2024, la France se positionne contre la super fast fashion, une industrie critiquée pour ses impacts négatifs sur l’environnement et les conditions sociales de production. Une proposition de loi, soutenue par le gouvernement et portée par la députée de Haute-Savoie Anne-Cécile Violland, cherche à imposer des mesures drastiques pour réformer ce secteur.

Interdiction de la publicité et écocontribution modulée

L’une des mesures phares de cette proposition est l’interdiction de la publicité pour les enseignes de fast fashion. Ce mouvement vise à limiter la promotion de produits éphémères et de faible qualité, principalement importés d’Asie. Parallèlement, une écocontribution modulée selon l’impact environnemental des sociétés est envisagée pour réduire l’écart de prix entre les produits fast fashion et ceux issus de filières plus respectueuses de l’environnement. L’objectif ? Encourager les consommateurs à opter pour des choix plus durables et informés​​.

La digitalisation au cœur des débats

L’ère digitale, avec son cortège d’e-commerce et de plateformes de vente en ligne, joue un rôle ambigu dans la propagation de la fast fashion. D’un côté, elle facilite l’accès à une mode rapide et bon marché, exacerbant la consommation et les impacts associés. De l’autre, elle offre une tribune pour la sensibilisation et l’adoption de pratiques plus éthiques, tant du côté des marques que des consommateurs.

La proposition de loi française s’inscrit dans un contexte où les géants de la fast fashion, à l’instar de Shein, sont sous le feu des critiques pour leur modèle économique prédateur. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a ainsi demandé une enquête approfondie sur l’impact environnemental, la protection des consommateurs et les questions sociales liées à ces entreprises​​.

Qui influence qui ?

La digitalisation de la mode éthique soulève une question cruciale : dans le dialogue entre marques, consommateurs et régulateurs, qui influence réellement qui ? Si les marques ont longtemps dicté les tendances, la montée en puissance des consommateurs informés et engagés, armés des outils numériques, semble inverser cette dynamique. Les régulateurs, en intervenant par des lois telles que celle proposée en France, cherchent à canaliser ces influences pour favoriser une transition vers une mode plus responsable.

Dans ce contexte, la question de l’influence mutuelle entre marques et consommateurs via le prisme de la digitalisation est pertinente. La réussite de cette transition vers une mode plus éthique dépendra de la capacité des différents acteurs à utiliser le numérique non pas comme un vecteur de consommation effrénée, mais comme un outil de sensibilisation, d’engagement et de changement positif.

Livre de Donald Miller "Building a Story Brand"

Cet article a été rédigé avec une note méthodologique

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