Immersion dans l’UX design
La SAGA UX-DMB
Vous êtes curieux, motivé et créatif ? découvrons ensemble les articles de la SAGA UX-DMB dédiés à l’univers de l’expérience utilisateur. Commençons dès à présent avec ce premier article qui s’intéresse aux fondamentaux de l’UX design.
Qu’est ce qu’est l’UX ?
Le terme UX vient du terme anglais User eXperience qui signifie eXpérience Utilisateur. On appelle UX l’ensemble des méthodes et techniques permettant de concevoir un produit mais plus largement l’expérience de son utilisation. Concevoir l’expérience utilisateur autour d’un produit c’est concevoir la manière dont il va le découvrir et interagir avec. Vous l’aurez sans doute compris l’UX ne se cantonne pas uniquement au web et au mobile. En effet la conception d’un événement culturel concerne aussi le domaine de l’UX design dans la mesure où la notion d’expérience client et/ou utilisateur est au centre de la réflexion.
La psychologie et l’émotion : deux critères essentiels pour l’UX design
Connaître l’utilisateur est essentiel pour la démarche d’UX puisque vous devez à la fois travailler sur trois problématiques :
- rendre l’utilisation d’un produit facile, simple, accessible et pratique : l’ergonomie
- déterminer l’envie de l’utilisateur et ce qu’il ne veut pas : l’usage
- procurer de l’émotion à l’utilisateur
Il n’est pas surprenant de savoir que certains psychologues ou ethnologues ont travaillé en collaboration avec des designers. N’oublions pas que cette méthode s’effectue dans un but ultime, trouver le besoin du client afin qu’il soit heureux 😉
Ne pas confondre UX et UI designer !
Le terme UI vient de l’anglais User Interface ou Interface pour l’Utilisateur. Quant à elle, l’interface correspond à » la couche limite entre deux
éléments par laquelle a lieu des échanges et des interactions ». Finalement l’UX design peut être considéré comme un « iceberg » composé de trois parties :
- la phase immergée s’apparente à l’UX design en amont concernant la conception de l’expérience utilisateur (experience mapping, usability engineering, interaction design)
- la phase émergée ,c’est-à-dire la face visible, se rapporte à l’UI design qui fait le lien « physique » entre la conception de l’environnement et l’utilisateur (visual design)
- la surface de l’eau comme étant l’interface ou la plateforme d’interactions où navigue l’utilisateur en bateau
La notion d’usabilité
Désolé pour les francophones mais encore une fois la notion d’usabilité vient de l’anglais usability qui désigne la capacité d’un utilisateur à utiliser un produit, à comprendre l’usage d’un produit. A quoi sert-il et comment s’en sert-on ?
D’après la norme ISO 9241-11 l’usability c’est « le degré selon lequel un produit peut être utilisé, par des utilisateurs identifiés, pour atteindre des buts définis avec efficacité, efficience et satisfaction, dans un contexte d’utilisation spécifié ».
Pour en revenir à l’UX design rappelons nous que notre but final est de rendre heureux l’utilisateur en lui offrant une expérience agréable et significative. C’est pourquoi la notion d’usabilité intervient afin de simplifier le parcours utilisateur par des taches accessibles et compréhensibles. L’usability fait partie intégrante de l’UX mais ne sont pas synonymes.
Un outil de mesure : le taux de rétention
Comme toute expérience ou création nous devons et pouvons mesurer son succès toujours dans l’optique de plaire à l’utilisateur. Les moyens sont multiples allant du qualitatif au quantitatif, qui reste plus parlant. Il est vrai que les avis sur les apps. store ou sur google sont intéressants d’un point de vue consommateur ,notamment très rassurant je trouve personnellement, mais le taux de rétention permet de donner la part d’utilisateurs qui continuent d’aller régulièrement sur une app ou un site web plus de 3 mois après l’avoir découvert et utilisé pour la première fois. Les champions dans ce domaine sont Facebook et WhatsApp avec respectivement 98% et 77%. Il s’agit d’une statistique mettant en valeur la performance « émotionnelle » délivrée par votre UX design sur un utilisateur. Encore une fois la dimension psychologique est mise en avant. Pour information une application avec un taux de rétention de plus de 30% est considérée comme une success story.
La notion d’addiction par la méthode du « Hook Canvas »
Aujourd’hui un des enjeux majeurs c’est l’attraction d’un service pour un utilisateur. Nous avons tous perçu un moment de solitude dans notre vie et nous avons eu tous le même réflexe de regarder facebook alors que nous avions plus de notifications ou bien snapchat. En effet nous sommes tous accrocs à ces applications de services qui ont su développer en amont ce que l’on appelle l’effet « stickiness » d’un produit. Cette méthode a été découverte par le professeur Nier Eyal sous le nom de méthode « crochet » car le souhait voulu est d’accrocher l’utilisateur le plus longtemps possible. Elle s’articule en 4 phases qui sont les suivantes :
- Trigger : élément déclencheur
- Action : action de l’utilisateur
- Reward : récompense
- Investment : investissement
Cette méthode part du constat qu’il existe un élément déclencheur interne ou externe nous poussant à passer à l’action. En effet nous pouvons soit être rempli de solitude, soit frustré ou bien alerté par des notifications et publicités. Ces éléments stimulent en nous une nécessité de passer à l’action afin de recevoir au final une sorte de « récompense« . Ensuite vient le sentiment de satisfaction en réponse à notre action qui va nous amener à agir une seconde fois afin de recevoir de manière perpétuelle de nouveaux éléments déclencheurs : « the circle has been closed« . Cette notion de Hook Canvas fait appelle une méthode de product design : la récompense. Attention pour que cette boucle se boucle indéfiniment il faut que la récompense soit supérieure à l’action effectuée. Au final intégrer dans votre démarche UX la méthode crochet peut vous rendre célèbre comme facebook 😉
Dans le prochaine article nous aborderons la notion d’affordance, de persona ainsi que les bonnes pratiques d’UX design. Si vous souhaitez prendre de l’avance dans notre univers UX je vous invite à lire l’article de Paula sur le design thinking. A très bientôt 🙂
Sources :