
Eric Vidalenc est spécialisé dans les questions énergétiques, il rédige des articles spécialisés et pour le grand public sur ce thème. Il travaille en collaboration sur un blog sur le site Alternatives Economiques. Il intervient de temps à autre devant des étudiants d’université sur les questions économiques et énergétiques. De plus, Eric Vidalenc collabore avec l’Agence Nationale de la Recherche et la Commission Européenne. Aujourd’hui il est responsable du pôle Ville durable et Energie au sein de la direction régionale de l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.
Le numérique est aujourd’hui au coeur de nos vies quotidiennes et il devient même très difficile de vivre sans. La question du changement climatique s’est imposé ses dernières années tant en politique, dans les médias et dans la publicité. Durant la COP 21 (2015), 196 pays signataires de l’accord de Paris se sont mis d’accord sur la limitation du réchauffement climatique à 2° maximum. Cette décision va impliquer des décennies de travail et d’actions. Comment réconcilier, concilier la transition énergétique et la transition numérique ? L’arrivée du numérique peut sembler pour le grand public comme une dématérialisation de tout ce qui nous entoure mais internet repose sur une immense infrastructure matérielle : réseaux de fibre optique, en cuir ou sans fil, centres de stockage de données (data centers) et terminaux des utilisateurs (smartphones, ordinateurs..).
De plus, les émissions de gaz à effet de serre sont réparties à la hausse ces dernières années en France, avant de diminuer à nouveau en 2018, ce qui montre que l’objectif de diminution de 5 % par an est bien loin. L’auteur parle de la transition numérique et écologique comme d’une révolution sociétale. Le numérique permet de connecter les sphères collectives et privées. Cette numérisation de tout ce qui nous entoure nous permet d’améliorer les performances dans de nombreux domaines, elle rend également possible de rendre invisible et dématérialisées, de nombreuses activités. Mais, il semblerait que ce n’est qu’en apparence. De plus, il fait remarquer que le numérique permet d’optimiser le système énergétique via des maisons connectées, des réseaux communicants comme la gestion de la consommation d’énergie via des applications, des industries 4.0 qui permettent le sur-mesure lorsque le consommateur en a besoin et donc évitent la production inutile .Le numérique permet également de gérer la production agricole et optimiser les rendements ainsi que d’éviter le gaspillage alimentaire via la création d’application anti-gaspi comme TooGoodToGo. On voit également l’apparition de villes et voitures connectées, ainsi l’auteur se demande si la question est réellement d’optimiser l’usage ou est-ce qu’il y a une transformation totale du système ? Le numérique n’est pas une solution aujourd’hui pour lutter contre le réchauffement climatique car utilise à lui seul une grande partie de l’énergie. De plus, il ne nous donne pas les clés pour agir et se contente de nous informer sur ce qui se passe. L’usager est dans l’incapacité d’agir. L’objectif du numérique est aujourd’hui de rassembler les gens et créer collectivement des solutions pour aller vers une écologie numérique étant donné qu’on ne peut plus s’en passer.