Comment expliquer l’impact du numérique sur l’environnement

La pollution numérique représente toute forme d’impact environnemental engendré par le secteur de l’informatique. Aujourd’hui le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Un chiffre croissant qui s’explique par une consommation excessive des nouvelles technologies. Paradoxalement, plus on tente de dématérialiser, plus on génère de la matière et on consomme de l’énergie. Découvrez les trois sources les plus polluantes du numérique. 

Le smartphone 

Les appareils numériques qui sont aujourd’hui le reflet de notre quotidien et représentent pourtant un gouffre conséquent en matière d’impact environnemental. Ce secteur est à l’origine de la production de 20 millions de déchets par an. Tout au long de son cycle de vie (de l’extraction des matières premières, en passant par sa fabrication, son transport, son utilisation et sa fin de vie), un smartphone engendre un impact conséquent sur l’environnement. L’empreinte d’un smartphone est principalement due à l’extraction des minerais que l’on retrouve sous la forme de métaux dans les téléphones. L’exploitation des mines conduit notamment à la destruction d’écosystèmes et à de multiples pollutions de l’eau, de l’air et des sols. Les activités métallurgiques et électroniques sont aussi très impactantes et énergivores.

Il est donc conseillé de privilégier le reconditionner ! 

Selon Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) l’achat d’un smartphone reconditionné réduit son impact environnemental de près de 77 à 91% par rapport à l’achat d’un produit neuf. Opter pour le reconditionné permet également d’éviter l’extraction de 82 kilos de matières premières et la production de 23 kilos de gaz à effet de serre.

Internet 

En matière d’émissions de CO₂, internet pollue presque deux fois plus que le secteur du transport aérien. Partager des dossiers, télécharger des films, envoyer des mails. Toutes ces actions qui nous paraissent banales participent à l’accélération de cette pollution environnementale. Quelques chiffres pour illustrer cet impact : 

  • 306 milliards de mails sont envoyés chaque jour. 
  • Un Français recevrait en moyenne 936 newsletters par an . Leur envoi et leur stockage consomment énormément d’énergie. Cela représente plus de 9 kg d’émissions de C02 par an. 
  • La consommation mondiale de streaming vidéo émet 300 millions de tonnes de CO₂ chaque année 
  • Un utilisateur Youtube émet chaque année environ 117 tonnes de Co2 en visionnant des vidéos. Il pourrait réduire de 323 000 tonnes de CO₂ par an sa consommation rien qu’en stoppant la lecture automatique.

Les data centers 

Composé de centaines de serveurs, destinés à stocker et à traiter de grandes quantités de données, les data centers produisent 2,5 trillions d’octets par jour.

En effet, la fabrication des serveurs informatiques demande de grandes quantités de matières premières polluantes. L’extraction de métaux rares mixés aux substances toxiques ont un impact de taille sur notre environnement. Avec une quantité de données gigantesque à stocker, les machines se multiplient et participent à l’épuisement des ressources. 

Des machines qui tournent en continu : 

Pour que nous puissions avoir accès à tous les sites internet et autres services numériques à n’importe quelle heure, les serveurs doivent tourner 24h/24 et 7j/7. L’électricité nécessaire au fonctionnement des machines représente 40% des coûts d’exploitation d’un centre. Il existe certains datacenters se fournissant en énergie renouvelable pour limiter leur impact.

Un refroidissement indispensable :

Lors de leur fonctionnement continuel, les serveurs surchauffent et dégagent de la chaleur. Il se passe alors un effet Joule. Leur refroidissement devient donc inévitable pour éviter leur dégradation.

Le refroidissement des serveurs est le processus où les data centers consomment le plus d’eau. Dans son livre Réparer le futur, du numérique à l’écologie, Inès Leonarduzzi expose quelques chiffres :

“les 800 data centers implantés en Californie nécessitent, annuellement, pour fonctionner, la même quantité d’eau que l’équivalent de 158 000 piscines olympiques.” Remise à l’échelle d’un data center, “c’est l’équivalent des besoins en eau annuels de trois hôpitaux”.

Le plus souvent, cette eau utilisée est traitée et est directement reversée dans les égouts par la suite. Un coût environnemental, humanitaire et financier non négligeable. 

On observe qu’à travers la technologie et l’innovation le secteur du digital est enclin à avoir d’importantes répercussions sur notre environnement. Les avancées numériques et les études menées sur leurs répercutions nous poussent à reconsidérer la façon dont nous sommes amenés à consommer. Le dernier rapport du GIEC a tiré le signal d’alerte il y a quelques mois. Il est temps de  réduire significativement notre impact environnemental. Mais comment allier numérique et réduction d’impact écologique ? Pour découvrir quelques astuces du quotidien et vous aider à réduire votre empreinte carbone cliquez ici

Sources :

Après la transformation digitale, la transformation durable

Les data centers et la pollution numérique

Comment concilier nos actions sur la toile et notre impact environnemental ?

Pollution numérique : le réel impact de nos appareils électroniques

L’empreinte environnementale du numérique

Comprendre le GIEC