MBA DMB

CBDC : La monnaie numérique de la banque centrale

La monnaie numérique est une monnaie conservée dans un stockage électronique indépendant des banques. Les CBDC représentent aujourd’hui un enjeu économique important.

Les actifs CBDC « seront plus sécurisées que les cryptomonnaies puisqu’elles seront garanties par la BCE », déclare Christine Lagarde Présidente de la BCE.

Depuis lors, sept pays des Caraïbes orientales et le Nigéria ont officiellement lancé leurs propres CBDC, 14 pays les pilotent et plus de 50 ont annoncé qu’ils en étaient au stade de la recherche et du développement.

Il y a plusieurs raisons à cet engouement :

Premièrement, les CBDC sont promues comme un outil d’inclusion financière, permettant à davantage de personnes d’accéder aux services bancaires.

Deuxièmement, les CBDC devraient réduire les coûts de règlement et réduire les frictions et les frais associés aux paiements numériques.

Troisièmement, et peut-être le plus important, après l’échec de la tentative de Facebook de lancer la monnaie Libra/Diem, les banques centrales craignent de plus en plus que des acteurs privés puissent émettre une monnaie mondiale libre de tout contrôle politique.

Les besoins de notre monde évoluent dans le temps, et se manifestent plus que jamais dans l’économie avec l’émergence des crypto-monnaies : les pays sont de plus en plus préoccupés par l’émergence de crypto-monnaies libres, particulièrement préoccupés par la perte de leur valeur économique et puissance financière dans le monde.

C’est pourquoi les banques centrales assument un nouveau rôle important à l’avenir : donner un nouveau visage à la monnaie fiduciaire via la mise en place des CBDC : monnaie numérique de la banque centrale, un système hybride de monnaie fiduciaire numérique qui aiderait à atteindre divers objectifs politiques, économiques, géopolitiques et géoéconomiques dans le monde. Décrite comme la dernière tentative des institutions pour rester en vie à une époque où la société les rejette déjà massivement, nous découvrirons en profondeur ce que sont les CBDC, ce qu’elles sont et en quoi elles diffèrent des crypto-monnaies traditionnelles.

Deux types de CBDC :

Interbank CBDC : Ce type de devise serait utilisé par les institutions financières pour acheter et vendre des actifs financiers. La CBDC de gros est utilisée pour faciliter le règlement interbancaire, c’est-à-dire les paiements entre les quelques banques et autres entités qui ont des comptes à la banque centrale. Le volume quotidien de CBDC en gros est généralement inférieur à 100 000 transactions.

La CBDC de détail : Ce type de monnaie serait utilisé pour payer des choses, pour envoyer de l’argent à des amis et à la famille, et éventuellement pour recevoir des incitatifs et des subventions gouvernementales. Le volume quotidien de CBDC au niveau du détail est généralement supérieur à 100 000 000 de transactions.

Différence avec les crypto-monnaies ?

Contrairement aux crypto-monnaies traditionnelles bien connues (Bitcoin, Etherum pour n’en citer que quelques-unes) utilisant des blockchains privées, la CBDC est entièrement contrôlée par la banque émettrice : elle utilise des blockchains « permissionnées », fonctionnant généralement par preuve d’autorité, autorité située dans le banque centrale elle-même.

La crypto-monnaie offre également une confidentialité beaucoup plus grande que les CBDC. Les transactions sont envoyées et reçues via des adresses de portefeuille, et un certain degré d’anonymat peut être maintenu. Certains types de cryptomonnaies sont même considérés comme introuvables. Avec une CBDC, la banque centrale aura un registre des utilisateurs et de leurs transactions.

Cependant, il est important de noter qu’il appartient à chaque pays de concevoir ses propres objectifs CBDC, par exemple la Chine n’utilise pas la blockchain, mais la Lituanie, qui a lancé sa monnaie numérique, LEBONCOIN, en juillet 2020, utilise la blockchain NEM.

Dans un monde où les transactions sont déjà dématérialisées, on peut facilement imaginer qu’à l’avenir ces monnaies vont prendre de plus en plus de place. Ces solutions sont surtout applicables à des pays développés, laissant de côté les moins développés qui sont encore dépendant des systèmes fiduciaires (⅓ de la population mondiale n’a pas accès à internet, et certainement plus n’ont pas un accès “simplifié” ou “régulier”).

Pour aller plus loin : https://coinacademy.fr/academie/cbdc-monnaie-numerique-banque-centrale/

Quitter la version mobile