Retour sur la conférence A la rencontre de la beauté 3.0.
Mais quel est le rôle des « web 3 markers » et quels sont leurs rapports à la beauté ?
Sébastien Orellano, Co-Fondateur et Directeur de POAP Studio, souligne l’objectif de renforcer le lien entre la marque et le consommateur à travers des « moments d’engagements ». Née de l’idée de collecter les moments d’engagements avec une marque de façon décentralisée, l’agence Proof Of Attendance Protocole (POAP) est spécialisée dans la distribution et la collection de NFT en tant que preuve de participation à un évènement réel ou digital. Ces NFT constituent alors une « forme de souvenir gravé dans la blockchain » permettant aux créateurs de l’évènement de pouvoir générer un programme de fidélité de moments d’engagements et même d’exclusivité pour les participants les plus actifs.
De son côté, Jérôme Chasques, CRO, Mira World, nous parle d’allier différents univers, ici digital et beauté, afin de créer de nouvelles émotions. En effet, la plateforme de modélisation de « l’informatique spatiale », Mira World, permettrait la rencontre et la collaboration entre différents créateurs, artistes ou marques. Définie comme une « extension du rêve », à la croisée entre réel et virtuel immersif, Mira World apporte une « émotion nouvelle et un rapport différent en mélangeant la notion d’art & culture et la notion de luxe ».
Et la beauté dans tout ça ?
3 visions pragmatiques d’experts de la beauté 3.0 nous ont permis de mieux comprendre et d’illustrer l’utilité du Web3 pour l’industrie de la beauté mais aussi comment les marques peuvent utiliser ces nouvelles technologies comme un moyen de répondre à de nouveaux enjeux pour les consommateurs en même temps de renouveler ou d’innover leur propre marque.
Clarins : la transparence via la technologie blockchain
Pour Clarins, la notion de « proximité avec le consommateur » a toujours été un objectif à préserver et à renforcer notamment grâce aux nouvelles technologies. Selon Marie-Hélène LAIR, Directrice de la Communication Responsable chez Clarins, c’est précisément dans cette optique que Clarins T.R.U.S.T a été créé. Développée en association avec la startup Neurochain, Clarins T.R.U.S.T est une plateforme fondée sur la technologie blockchain garantissant une totale transparence et traçabilité des produits. Une innovation permettant à la marque un gain de confiance vis-à-vis du consommateur par rapport à la traçabilité, le savoir-faire et la qualité des différents produits. En plus de renforcer cette proximité avec le consommateur, cette totale transparence contribue à l’intégrité de la marque.
Yves Saint Laurent Beauté : la relation exclusive et loyale
Dans la continuité de l’ADN de la maison Yves Saint Laurent « d’accompagner les changements sociétaux et les transformations culturelles », l’intérêt de la maison pour le web 3 serait de réinventer une relation exclusive et loyale. Les projets NFT : « Golden Blocks » et « Pride Blocks » ou plus récemment « YSL Beauty Night Blocks » en sont le parfait exemple. Selon Diane HECQUET, Chief Marketing and Digital Officer chez Yves Saint Laurent Beauté, cette aventure dans le web 3 s’articule autour de 2 leviers : la construction d’un écosystème web 3 « crédible, solide et accessible » et pouvoir offrir des « expériences et des contenus personnalisés » aux consommateurs. Une aventure à laquelle la marque à tout à gagner puisqu’en même temps qu’innover elle s’adresse à une double clientèle : un public digital et ses clients les plus fidèles en leur proposant des contenus inédits et exclusifs.
Byredo : la créativité par le métaverse
Le Web3 est aussi une affaire de créativité notamment à travers l’expérience de consommation par le métaverse. Le projet baptisé Alphameta de Byredo développé en collaboration avec le studio de création digitale RTFKT a pour objectif de faire connaître un « univers olfactif abstrait », une « promesse de faire sentir à quoi sent le métaverse » notamment pour la « communauté du métaverse » selon Marie-Laure DUBUISSON MINNAERT, Chief Brand Officer de Byredo. Un troisième projet qui rejoint les deux précédents puisque son origine est elle aussi issue d’une des raisons d’être de la marque : la communauté.