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Le Transhumanisme et l’éthique

Le monde progresse à un rythme effréné. Dans de nombreux domaines des progrès renversants sont effectuées. La médecine et la technologie font partie de ces domaines. Ces avancées soulèvent alors des questions que certains refusent encore de se poser. Va-t-on franchir le pas ? Va-t-on mêler complètement l’homme et la machine ?  Et Quelles conséquences pour la société ? Quelle place pour le Transhumanisme ?

 

Qu’est-ce que le Transhumanisme ?

Le Transhumanisme est un mouvement qui prône l’élévation de l’Homme à une nouvelle espèce via la Technologie. Plus exactement la transcendance technologique. Le Transhumanisme est en faveur de l’utilisation des nouvelles technologies et sciences biomédicales dans le but d’améliorer nos capacités physiques, cognitives ou notre santé. L’Homme serait alors un être doté de capacités qui surpasseraient de loin toute personne ayant vécu jusqu’ici.

Au XIXème siècle un philosophe Russe du nom de Nikolaï Fyodorov pensait que la science serait utilisée pour influer radicalement sur la durée de vie de l’Homme, sur l’immortalité ou sur résurrection des morts. Mais le mot Transhumanisme viendrait du biologiste Julian Huxley en 1957. Par la suite, le mouvement s’est agrandi et a conquis par la même occasion la cyberculture américaine des années 80 jusqu’à la création des premières associations en 1998 du WTA (World Transhumanist Association) devenue Humanity+ en 2008.

 

La question éthique du Transhumanisme : un concept inégalitaire ?

Le Transhumanisme pose de nombreuses interrogations. Sur le plan de la justice sociale, beaucoup craignent qu’une amélioration définitive des capacités humaines ne mène à une séparation de la société entre ceux qui feront usage de cette nouvelle technologie et ceux refusant de le faire pour raison morale ou de possibilité. Les inégalités socio-économiques n’en seront que davantage accrues. Au nom du principe de l’égalité des chances, certains souhaiteraient interdire le concept même du Transhumanisme. Sur cette question les avis divergent. Les universités Wesleyan et Duke ont par exemple interdit l’usage de médicaments psychotropes servant à l’amélioration des performances scolaires. Parallèlement certains auteurs comme Julian Savulescu  considèrent que la « loterie naturelle » ne permet pas d’égalité totale. Les interventions amélioratrices permettraient alors non pas d’éradiquer l’égalité des chances, mais la hiérarchie naturelle des talents. Elle pourrait alors servir la justice sociale car elle permettrait aux personnes nées moins douées de se rapprocher des plus chanceux.

 

Deus Ex, un exemple de dystopie liée au Transhumanisme

 

La question éthique du Transhumanisme : un outil idéologique ?

Certains accusent le Transhumanisme de représenter une idéologie néo-libérale individualiste à l’extrême. Une idéologie promouvant une productivité et une performance toujours plus importante. L’autre critique viendrait qu’elle incite une résolution aux problèmes humains par la technologie au détriment de tout projet politique. Certains encore remettent en question l’humanisme revendiqué par le Transhumanisme en critiquant sa volonté d’adapter l’être humain à la société contemporaine par la technologie et non en reformant cette dernière. Pour les défenseurs du Transhumanisme, ces accusations bien que compréhensibles sont injustes. En effet, elles mettent de côté toutes les variantes issues du Transhumanisme comme le techno-progressisme qui représente la conciliation entre l’amour de la technologie et la revendication d’idéaux démocratiques.

 

 

Comme nous le disions, les avancées dans le domaine de la technologie se poursuit à un rythme vertigineux. Le Transhumanisme doit alors être considéré avec une grande attention. Il est inévitable qu’à long terme, le Transhumanisme concernera l’ensemble de la société et commencera à poser des questions existentielles importantes. Le Transhumanisme n’est pas seulement un sujet académique c’est un sujet sociétal.

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