Cheick : L’utilisation des terminaux mobiles pour vulgariser les applications de la santé numérique me semble porteur pour la simple raison que chacun veut avoir les données à portée de la main, ou dans sa poche. De façon particulière, elle est très adaptée au contexte des pays en développement où les débits internet sont assez bas et les sources d’énergie insuffisantes. L’usage des données mobiles (internet 3G ou 4G) et la possibilité d’avoir d’un terminal avec quelques heures d’autonomie contribuent à la viabilité des projets de santé numérique dans ce contexte.

Cheick : Bien sûr que oui dans le cadre des stratégies nationales de développement de la santé numérique il est important d’inclure dans les cursus de formation en santé quelques modules pour préparer les futurs praticiens à l’usage du numérique. Aussi pour ceux sur le marché de travail il faut mettre en place un processus de formation continue et non des formations de quelques jours pour l’utilisation de telle ou telle application. En effet avec la mobilité du personnel il faut un support de formation continue qui permet aussi d’accompagner le changement.

Cheick : Que ce soit le numérique ou pas, les données de santé sont et seront collectées. Il faut simplement respecter les principes fondamentaux de l’éthique dans tous les cas qui font respecter la vie privée et la confidentialité et encadrer le partage et la finalité des données.